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Actualités - OPINION

Fléchettes Oyez bien, les ouailles

L’ouïe sélective. Le Livre n’aime pas beaucoup les malentendants intentionnels. Que celui qui a des oreilles entende... Ou encore, ils ont des oreilles pour ne pas entendre... Le malentendu, c’est, évidemment, quand la voix du bien, la voie juste, n’est suivie que sur un seul sillon, un seul couloir. Quand les évêques maronites, et les homélies dominicales du cardinal, abordent le politique, le militaire ou le spectaculaire, tous les pavillons auriculaires se dressent en pointes. Les prélats évoquent-ils le retrait syrien, la présidentielle, les querelles du pouvoir, la loi électorale, les libertés ou leurs excès comme les affiches pornos, tout le monde halète, suspendu à leurs lèvres. Mais détaillent-ils les affres du tourment socio-économique, les injustices du travail, le manque d’eau ou d’emplois, la peur du lendemain, l’audience s’endort. Et les nantis n’en dorment que mieux sur leurs deux oreilles, sur leur deux oreillers. Ou plutôt, sur leurs faux lauriers. Il serait pourtant temps que le public se réveille, réalise où est son problème le plus urgent. L’argent. Car le pays, qui n’en a guère, n’en peut plus. Et à bon entendeur. Salut. J.I.
L’ouïe sélective. Le Livre n’aime pas beaucoup les malentendants intentionnels. Que celui qui a des oreilles entende... Ou encore, ils ont des oreilles pour ne pas entendre...
Le malentendu, c’est, évidemment, quand la voix du bien, la voie juste, n’est suivie que sur un seul sillon, un seul couloir. Quand les évêques maronites, et les homélies dominicales du cardinal,...