Quatre chauffeurs libanais qui transportaient des générateurs pour une société privée irakienne ont disparu hier en Irak avec leurs camions et leur cargaison, a indiqué à l’AFP une source des services de sécurité libanais.
Les générateurs, censés suppléer au rationnement de l’électricité en Irak, avaient été commandés par cette société, dont l’identité n’a pas été précisée, a-t-on ajouté de même source.
Deux des chauffeurs sont des frères. Il s’agit de Nasser Jundi, 27 ans, et Taha Jundi, 30 ans. L’identité des deux autres n’est pas encore connue, a précisé la même source.
Les quatre poids lourds qui transportaient la marchandise ont disparu sur la route entre Bagdad et Ramadi, à l’ouest de la capitale irakienne.
Alerté, le ministère libanais des Affaires étrangères a entamé des contacts avec les autorités irakiennes à travers le chargé d’affaires libanais à Bagdad, Hassan Hijazi.
Joint par l’AFP, un frère de Nasser et Taha Jundi, Tarek, a menacé de « tuer tous les Irakiens qui pourraient être rencontrés au Liban si ses deux frères ne reviennent pas sains et saufs ».
« Il s’agit d’un rapt crapuleux et d’après les informations en notre possession, souvent la police irakienne est de connivence avec les ravisseurs dans ce genre de rapts », a-t-il dit.
« Il ne s’agit pas d’actes de résistance, ce sont des crimes crapuleux », a-t-il insisté.
Un autre Libanais, Antoine Antoun, a été enlevé le 31 juillet à Bagdad, en même temps que son chauffeur irakien, par un groupe d’une cinquantaine d’hommes armés qui ont envahi la petite usine qu’il avait fondée il y a environ deux ans dans la capitale irakienne.
Un autre homme d’affaires libanais, Vladimir Damaa, a également été enlevé le même jour en Irak. Ses ravisseurs réclamaient une rançon de 700 000 dollars, mais la police irakienne a annoncé dimanche sa libération, sans en révéler les circonstances.
Un Libanais, Hussein Olayyan, travaillant pour une société de télécommunications, a été tué en juin par ses ravisseurs, membres d’un groupe armé qui se faisait appeler « Brigades de la colère islamique ».
Une dizaine d’autres Libanais ont été libérés contre rançon en Irak après avoir été la cible de rapts à caractère crapuleux.
Sur un autre plan, le grand ayatollah Ali Sistani, figure emblématique des chiites d’Irak, a effectué hier une brève escale à l’aéroport international de Beyrouth avant de se rendre à Londres pour se faire soigner.
L’ayatollah Sistani, 73 ans, est arrivé à Beyrouth dans la matinée à bord d’un avion d’une compagnie privée libanaise, Bsat el-Rih, qui effectue des liaisons entre le Liban et l’Irak.
Il a quitté Beyrouth à 11h30 à bord d’un avion de la Middle East Airlines à destination de Londres, où il doit se faire soigner.
Accompagné de trois personnes, parmi lesquelles un dignitaire religieux, l’ayatollah Sistani a été accueilli dans le salon d’honneur de l’AIB par le président de la Chambre, Nabih Berry.
Les deux hommes ont eu un entretien en tête à tête au milieu d’un dispositif de sécurité exceptionnel et d’un black-out informationnel total.
M. Berry et son bureau de presse se sont refusés à tout commentaire sur cette escale ainsi que sur l’entretien.
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