Rechercher
Rechercher

Actualités

SOCIAL - Lahoud déterminé à aller jusqu’au bout de ce projet « humanitaire » Les opposants à l’assurance vieillesse mettent en garde contre la situation de la CNSS

Trois points seront essentiellement évoqués et débattus demain matin en Conseil des ministres : le projet de loi sur les retraites, le plan directeur des carrières et le Conseil national pour la politique des prix. Selon une source gouvernementale proche du pouvoir, le projet sur les retraites devrait être examiné en présence du juriste Ibrahim Mehanna qui répondra notamment aux questions que les ministres auraient à poser à ce sujet. Et si la même source reconnaît que les avis sont partagés sur la question, elle affirme en revanche que le projet n’aura pas besoin d’être soumis au vote. Pour cause : la majorité des voix serait acquise, et le projet sera adopté en tenant compte des observations « techniques et objectives » formulées. Quant aux réserves politiques des uns et des autres, ajoute ce ministre, elles sont déplacées dans cette affaire strictement socio-économique, et donc vitale pour les citoyens. Pour ce qui est du plan directeur des carrières, la même source a indiqué que le ministre de l’Environnement Farès Boueiz se contentera de distribuer à ses collègues le projet qu’il a élaboré, lors de la réunion de demain. Par conséquent, aucune décision ne devrait être prise à ce sujet. Concernant le Conseil national pour la politique des prix, la même source estime que la structure de cet organisme datant de 1974 est désormais obsolète. Il convient donc de la réviser, d’autant plus qu’il y a de nouveaux organismes qui ont été créés entre-temps, comme par exemple le Conseil économique et social. Reste la question de la baisse du tarif des communications téléphoniques sur le réseau GSM. Selon cette source, son examen serait reporté à la prochaine réunion du 19 août. Le Premier ministre Rafic Hariri ne se prononce pas de manière aussi catégorique quant au projet de loi sur l’assurance vieillesse. De fait, au terme d’une réunion de concertation avec les présidents des Chambres de commerce et d’industrie du pays, il a déclaré : « Le but de ces réunions est de discuter de tous les aspects du projet et d’aboutir à l’élaboration d’un mécanisme préservant les droits des personnes concernées par cette loi. » M. Hariri a indiqué qu’une deuxième réunion se déroulerait au Sérail ce matin avec la même délégation, mais cette fois-ci en présence du ministre du Travail Assaad Hardane. Après quoi, le projet sera soumis le lendemain jeudi au Conseil des ministres, assorti des « observations adéquates ». Le vice-président de la Chambre de commerce de Beyrouth, Mohammed Lamaa, a donné des indications plus précises concernant la position du Premier ministre. À sa sortie du Sérail, il a effectivement affirmé que « les instances économiques conviennent avec le président Hariri qu’il est nécessaire de créer un organisme spécial pour la gestion de ce projet ». Le raisonnement de ces instances et de M. Hariri est simple. Selon eux, la Caisse nationale de Sécurité sociale est dans un tel état de déliquescence qu’on ne peut envisager de lui attribuer une nouvelle tâche avant de « réformer l’actuelle administration ». « Pour nous, l’essentiel est que ce projet commence et finisse bien », a ajouté M. Lamaa. Le ministre de la Santé, Sleiman Frangié, abonde dans le même sens en rappelant que la CNSS pâtit déjà d’un déficit qui ne peut que s’aggraver au cas où l’on décide de lui confier l’assurance vieillesse. « J’ai bien peur que la caisse ne s’effondre à ce moment là », a-t-il dit. M. Frangié a souligné ainsi la nécessité d’« épargner à ce dossier les surenchères politiques pour l’examiner scientifiquement et sérieusement de sorte à déterminer précisément l’impact de ce projet sur la situation de la CNSS ». Le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a insisté pour sa part sur l’approbation de ce projet qui, selon lui, serait l’une des principales réalisations de ce mandat. Et de rappeler dans ce cadre que le président de la République s’est toujours montré soucieux de défendre ce projet. En soirée, des milieux proches du pouvoir s’étonnaient de « la campagne cherchant à politiser un projet strictement humanitaire (...) dont on réclame l’adoption depuis l’indépendance et qui n’aura vu le jour que sous le mandat du président Émile Lahoud ». « Du reste, ajoutent ces sources, ce projet de loi pourra toujours être débattu au sein du Parlement, une fois approuvé en Conseil des ministres. » Car pour cette source, il ne fait aucun doute qu’il le sera, « même si pour cela on doit prolonger la réunion ».

Trois points seront essentiellement évoqués et débattus demain matin en Conseil des ministres : le projet de loi sur les retraites, le plan directeur des carrières et le Conseil national pour la politique des prix.
Selon une source gouvernementale proche du pouvoir, le projet sur les retraites devrait être examiné en présence du juriste Ibrahim Mehanna qui répondra notamment...