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Souhaid critique, Khatib indécis, Maalouli virulent Cascade de réactions au discours de Lahoud à la fête de l’Armée

Le discours du président de la République, Émile Lahoud, à l’occasion de la fête de l’Armée, a continué hier à susciter des réactions dans les milieux politiques. Ainsi le député Farès Souhaid a-t-il indiqué que « personne n’attendait ce discours pour savoir que le chef de l’État avait le désir de proroger ou de reconduire son mandat ». « Ses propos auraient eu une valeur s’ils avaient été tenus au début de son mandat, et s’il leur avait donné une dimension opératoire de par sa position de chef de l’État. Mais le fait pour le président de tenir un discours d’opposition à la fin de son mandat de six ans est pour le moins étonnant », a-t-il précisé. De son côté, le député Sami el-Khatib a qualifié de « très dur » et de « on ne peut plus sincère » le discours du président Lahoud, estimant que le chef de l’État avait manifesté sa volonté d’appliquer son discours d’investiture. M. Khatib a indiqué qu’il « n’avait pas encore pris position concernant la présidentielle », affirmant qu’il a de l’estime pour tous les candidats déclarés. « Mais l’esprit de camaraderie me lie au candidat Robert Ghanem », a-t-il souligné. Pour sa part, le député Mikhaël Daher a poursuivi hier sa tournée auprès des dirigeants politiques et des dignitaires religieux pour leur annoncer sa volonté de se porter candidat à la magistrature suprême. M. Daher a été reçu par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan. À l’issue de la rencontre, Mikhaël Daher a estimé que le président Lahoud avait exprimé son point de vue dans son discours. « Il y a certains qui croient que le président Lahoud doit poursuivre sa marche, et d’autres qui rejettent par principe l’amendement de la Constitution. Tout le monde respecte le président et apprécie ses exploits, mais il s’agit d’une question de principe, dans la mesure où beaucoup refusent un amendement constitutionnel au service d’une seule personne », a-t-il précisé. Le député a en outre estimé que la présidentielle devait être « un facteur de changement au niveau de l’action politique au Liban » et le « fondement d’une nouvelle vie libanaise ». Enfin, il convient de mettre en évidence la position de l’ancien député Michel Maalouli, qui a estimé hier, dans le cadre d’un entretien à la LBCI, que l’échéance présidentielle était « véritablement une échéance », puisqu’« elle marquera la fin des mandats du président de la République et du Premier ministre ». L’ancien député a indiqué que le Parlement actuel, « corrompu, n’est pas représentatif du peuple libanais », et qu’il est par conséquent en porte-à-faux avec la Constitution et l’esprit du document d’entente nationale. « Malgré cela, nous lui permettons d’élire le nouveau président ? C’est pourquoi il faut promouvoir la prorogation », a-t-il ajouté, qualifiant le régime actuel de « totalitaire » et appelant le président Lahoud à « assurer la tenue d’élections législatives libres, intègres et représentatives avant la fin de son mandat ».
Le discours du président de la République, Émile Lahoud, à l’occasion de la fête de l’Armée, a continué hier à susciter des réactions dans les milieux politiques.
Ainsi le député Farès Souhaid a-t-il indiqué que « personne n’attendait ce discours pour savoir que le chef de l’État avait le désir de proroger ou de reconduire son mandat ». « Ses propos auraient...