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Les lecteurs ont voix au chapitre

Précisions du Festival de Beiteddine À la suite de la parution dans cette même page, le 27 juillet dernier, d’une lettre intitulée «Beiteddine, ou le parcours du combattant», nous recevons de la présidente du festival la précision suivante : «Le Festival de Beiteddine regrette beaucoup d’apprendre que certains spectateurs qui prennent le bus ont des problèmes en ce qui concerne le tronçon à parcourir à pied, de la place où s’arrêtent les bus à l’entrée du palais de Beiteddine. C’est à la demande de la municipalité de Beiteddine que les bus stationnent à cet emplacement, pour éviter un embouteillage si les pullman devaient descendre jusqu’à l’entrée du palais. Une navette est mise à la disposition des personnes ne pouvant effectuer ces quelques mètres. Jusqu’à présent, les personnes ayant besoin d’assistance ont toujours contacté nos bureaux et ont bénéficié d’un laissez-passer leur permettant d’accéder, en voiture, à l’entrée du palais. «Nous tenons à remercier tous ceux qui veulent bien attirer notre attention sur toute amélioration possible au bon déroulement du festival, et assurons le public que tout sera fait pour son confort.» Nora JOUMBLATT Fêtes trop bruyantes Merci à Marie-Thérèse Najjar pour son commentaire (L’Orient Le-Jour du 27 juillet) sur «les explosions de joie» de la Saint-Élie (dues aux feux d’artifice) qui ont traumatisé des milliers de gens et qui ont transformé cette belle fête en un véritable cauchemar. Qu’elle soit remerciée en particulier pour les expressions judicieuses qu’elle a utilisées: «l’inconscience des brutes», «manque de respect d’autrui» et «manifestations païennes» qui sont des qualificatifs (surtout le dernier) que l’on peut hélas appliquer quotidiennement à nombre de situations. On peut déplorer le silence de ceux qui sont chargés de défendre les valeurs religieuses et qui n’ont fait aucune déclaration pour dénoncer le fait que les grandes fêtes religieuses sont souvent dénaturées par des manifestations païennes dont l’une des plus scandaleuses est cette débauche de feux d’artifice. Espérons qu’un jour prochain, ils expliqueront à qui de droit que la meilleure facon de fêter un saint est de méditer sur sa vie et ses œuvres, et de l’imiter dans la vie quotidienne. Ils pourraient aussi dire que le fait d’imposer aux autres un bruit et une musique dont ils ne veulent pas constitue une grave atteinte à la politesse la plus élémentaire et aux droits de la personne humaine. Fernand ZOGHBI Le marché noir des cartes téléphoniques Régulièrement, à l’approche des périodes de longues vacances, il nous est donné de lire de multiples courriers de concitoyens de la diaspora disant leur frustration et leur rage impuissantes devant les tarifs prohibitifs pratiqués par la compagnie aérienne nationale et sa maison mère, Air France. De telles pratiques aboutiraient selons certains à un effet d’éviction non négligeable, en cela que de nombreuses familles ne peuvent tout simplement pas faire face au coût du voyage aller-retour. En s’abstenant ainsi régulièrement de retourner visiter leur pays, ces familles (ou simples individus) accentueraient leur marginalisation et, plus grave, celle de leur progéniture par rapport à la vie du Liban et à ses enjeux. Qu’il me soit permis de signaler un autre effet d’éviction involontaire dont est cette fois victime cette partie de la diaspora qui a réussi à réunir les fonds nécessaires au voyage et qui a la joie de se retrouver chez elle pour quelques semaines. Il s’agit de la quasi-impossibilité, pour les vacanciers des mois de juillet et d’août, de trouver des cartes téléphoniques portant des numéros locaux. À moins, pour les moins regardants, d’avoir recours au scandale que constitue le marché noir. Car les quelques milliers de lignes téléphoniques que les opérateurs des réseaux cellulaires mettent à disposition du « pic saisonnier » de l’été seraient apparemment asséchées par la vague de touristes non libanais (qu’ils soient mille fois les bienvenus) arrivant dès juin pour rester chez nous une grande partie de l’été. Charles MATAR L’autre «Suisse du Proche-Orient» … Il fut un temps – s’en souvient – on encore ?… – où l’on parlait du Liban comme de «la Suisse du Proche-Orient». Aujourd’hui, on se prend à rêver à un Dubaï libanais et l’on invite notre distingué ministre des Finances à aller voir sur place «comment faire rentrer l’argent dans les caisses de l’État sans créer de nouvelles taxes» , ainsi que l’écrit un correspondant vivant aux Émirats arabes unis, un éden, dit-il. Et de se poser des questions. Celle-ci par exemple: peut-on prétendre résoudre les problèmes majeurs de l’heure si l’on n’est pas en mesure de s’attaquer aux mille et une misères de la vie quotidienne? Bonne question, à laquelle on attend, sans trop espérer la recevoir un jour ou l’autre, une réponse de nos dirigeants. Un autre lecteur applaudit au commentaire récemment paru dans ces mêmes colonnes sur une Sainte-Élie par trop bruyante, alors que, propose-t-il fort judicieusement, pareilles fêtes devraient être l’occasion pour nous de méditer sur la vie et les œuvres du saint et de l’imiter. Les droits des handicapés: une voix s’élève pour les défendre et pour rappeler surtout qu’au Liban, ils sont tout simplement ignorés. Il n’est point besoin de rappeler que ces hommes, ces femmes, ces grands et moins grands se battent tous les jours pour préserver leur indépendance et pour servir les autres. L’État, encore lui, ne devrait pas hésiter à faire davantage et, pour commencer, à reconnaître la nécessité pour lui d’appliquer ce qui, en d’autres pays, constitue le plus élémentaire des devoirs. Dubaï en exemple Quand j’ai quitté mon pays pour des considérations d’ordre économique, je pensais que le principal problème du Liban était du même ordre. La première fois que je suis revenu chez moi, j’ai commencé à réaliser que le vrai problème est qu’il n’existe pas d’institutions étatiques. Je dis cela pour que les responsables viennent au secours des jeunes, les aident à rester chez eux, parce que une fois qu’ils auront quitté, il leur sera difficile de revenir. J’invite le ministre des Finances Fouad Siniora à voir sur place comment Dubaï fait rentrer l’argent dans les caisses de l’État sans créer de nouvelles taxes, de nouveaux impôts, comment on octroie des facilités de travail à tout le monde et comment on transforme un désert en un éden. Quatorze ans après la fin de la guerre, je comprends que le Liban continue d’être confronté à un tas de problèmes. Je comprends moins qu’au pays des sources, on achète l’eau, que le courant électrique est tout sauf continu, que les tarifs de ce courant et du téléphone soient parmi les plus chers du monde. Comment un État qui ne parvient pas à résoudre les petits problèmes quotidiens peut-il résoudre celui de la souveraineté et participer au processus de paix proche-oriental ? Antoine AOUN La politique, une pièce de théâtre ? Depuis la nuit des temps, le terme de politique existe, et s’est révélé comme étant le moyen idéal de réunir les peuples entre eux, une sorte de gestion de la vie civile. Cependant, au Liban, ce terme a pris une tournure péjorative et semble relever d’une sorte de mise en scène, ne représentant aucune volonté civile, chacun gérant ce que bon lui plaît. Dans ce pays, la politique peut être assimilée à une sorte de pièce de théâtre (en général un drame), dans laquelle les acteurs sont les «politiciens» et les spectateurs, la population, en majorité les classes défavorisées. Il n’existe cependant qu’une seule difference: c’est la durée de la pièce. Dans la réalité, elle ne dure que quelques heures, alors qu’au Liban, elle se déroule sur six ans (...). Il est temps que l’on passe de la pièce de théâtre à une émission de télé-réalité, dans laquelle le peuple aura peut-être un peu de liberté en ayant la possibilité de voter pour sa « star » favorite. Pourquoi le Liban ne serait-il pas le point de départ d’un nouveau style politique, apparemment meilleur que la « démocratie », qui semble être obsolète dans notre pays ? De plus, pourquoi la modernité ne toucherait-elle jamais le domaine de la politique ? Houssam MROUÉ Plaque bleue Fidèle lectrice de L’Orient-Le Jour, je profite de la rubrique « Les lecteurs ont voix au chapitre » pour exprimer un coup de gueule. Je suis une femme handicapée, âgée de 55 ans et professionnellement active depuis plus de trente ans. Ma devise dans la vie est de me battre et de faire tout mon possible afin de préserver mon indépendance. Cependant, je me demande à quel point cela peut être réalisé dans notre pays. Étant dotée de la plaque bleue et de la carte pour handicapés, grâce à l’association Arc-en-ciel, que je remercie infiniment, j’ai «le droit» de bénéficier d’un certain nombre de facilités, notamment de priorité, en ce qui concerne mes déplacements. Pourtant, il y a environ une semaine et me trouvant au centre-ville de Beyrouth en fin d’après-midi, j’ai tenté de stationner ma voiture dans une des zones prioritaires. Je fus à l’instant même interpellée par un agent de sécurité qui réservait apparemment le lieu pour quelqu’un, dont la plaque bleue a plus de pouvoir que celle des handicapés. Je me demande alors si les droits des handicapés sont effectivement respectés au Liban. Au fait, reconnaît-on vraiment ces droits ? Sont-ils complètement ignorés, voire même inexistants ? Sont-ils victimes de la corruption ? Quel est le devoir de l’État libanais à l’égard des handicapés ? Comment est-il possible pour les associations comme Arc-en-Ciel, dont le travail est remarquable, de réaliser leur mission dans un système pollué ? Virginie NIGOGHOSSIAN Adressez vos commentaires par fax (01/360390), par lettre (Rubrique Courrier des lecteurs, boîte postale 2488) ou par mail : redaction@lorientlejour.com
Précisions du Festival de Beiteddine

À la suite de la parution dans cette même page, le 27 juillet dernier, d’une lettre intitulée «Beiteddine, ou le parcours du combattant», nous recevons de la présidente du festival la précision suivante :
«Le Festival de Beiteddine regrette beaucoup d’apprendre que certains spectateurs qui prennent le bus ont des problèmes en ce...