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Actualités - CHRONOLOGIE

Iran - L’intellectuel avait été condamné à trois ans de prison ferme pour « insulte à l’islam » Le célèbre dissident Hachem Aghajari libéré sous caution (photo)

Le plus célèbre dissident iranien, Hachem Aghajari (notre téléphoto AFP), condamné à trois ans de prison ferme pour insulte à l’islam, a été libéré sous caution samedi après presque deux ans de détention, et a reçu un accueil chaleureux de sa famille et de ses amis à son domicile de Téhéran. « J’espère que la liberté, la justice et les droits de l’homme seront établis. Je souhaite que tous les prisonniers de conscience qui n’ont commis aucun crime soient bientôt libérés », a déclaré le dissident, visiblement affaibli, bravant une interdiction de s’adresser à la presse émise par les autorités et dont le premier pocès avait provoqué une vague de protestations chez les étudiants et les réformateurs. L’avocat du dissident, Saleh Nikbakht, avait auparavant annoncé samedi que la famille, les amis et les partisans de M. Aghajari avaient réussi à rassembler la caution de 970 millions de rials (112 000 dollars), une somme colossale en Iran, nécessaire à sa libération. M. Aghajari a été condamné en 2002 à la peine capitale pour apostasie par un juge de Hamédan (Ouest), malgré sa stature de combattant de la première heure de la Révolution islamique et de vétéran de la guerre Iran-Irak (1980-1988), durant laquelle il a perdu une jambe. Dans un discours prononcé devant des étudiants, il avait notamment affirmé que les musulmans n’étaient pas des « singes » pour « suivre aveuglément » un chef religieux et appelé à une sorte de « protestantisme de l’islam ». Après que la justice eut abandonné l’accusation d’apostasie, lui évitant ainsi la condamnation à mort, le nouveau procès de M. Aghajari s’était ouvert le 3 juillet dernier. Le tribunal l’avait alors condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour insulte aux principes religieux sacrés et à l’islam, propagande contre le régime islamique et diffusion de fausses informations visant à troubler l’ordre public. Lors d’une des dernières audiences de son procès, Hachem Aghajari s’était défendu d’avoir insulté l’islam, affirmant qu’il avait seulement posé des questions sur le rôle du clergé. « Je considère les imams, le Coran et le prophète comme étant sacrés, mais le clergé ne l’est pas. J’ai seulement critiqué le clergé, mais je ne l’ai pas insulté. »
Le plus célèbre dissident iranien, Hachem Aghajari (notre téléphoto AFP), condamné à trois ans de prison ferme pour insulte à l’islam, a été libéré sous caution samedi après presque deux ans de détention, et a reçu un accueil chaleureux de sa famille et de ses amis à son domicile de Téhéran. « J’espère que la liberté, la justice et les droits de l’homme seront...