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Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DE BAALBECK - Les tambours japonais, par l’ensemble Osaka Dadada Dan-Tenko Les nouveaux samouraïs du « taiko » au temple de Jupiter (photo)

Un concert de tambours japonais, rien que des tambours, cela peut laisser de prime abord perplexe. Faire un long chemin jusqu’à Baalbeck... et si le spectacle se révélait lassant, répétitif ? Des questions qu’une bonne partie du public du Festival de Baalbeck s’était posées avant de finir par y aller, poussé par la curiosité. Une curiosité qu’il n’a, sans doute, pas regrettée, la performance de l’ensemble de batteurs japonais Osaka Dadada Dan-Tenko s’étant avérée extrêmement divertissante. Introduits par l’ambassadeur du Japon, Tokumitsu Murakami, qui a rappelé que l’on fêtait cette année le cinquantenaire des relations libano-japonaises, les musiciens nippons ont fait découvrir aux Libanais l’une des grandes traditions du pays du Soleil-Levant. Au départ, le tambour était utilisé au Japon par les sentinelles pour prévenir d’un danger ainsi que par les guerriers pour stimuler l’énergie des troupes. Au fil des siècles, il est devenu un instrument musical coutumier des cérémonies et des festivités traditionnelles. Aujourd’hui, des chorégraphes comme Issaya Mondori, qui est le fondateur de la troupe Osaka Dadada Dan-Tenko, ont transformé le «taiko» (le tambour japonais) en art spectaculaire en le mixant avec de la danse, du chant et du mime. Des musiciens athlétiques Du spectacle, donc, sur les marches du temple de Jupiter. C’est ce qu’ont offert les vigoureux batteurs et batteuses, qui ont rythmé leurs mouvements de frappe avec force cris, sauts, moulinets dans l’air et mimiques. Fiers comme des samouraïs modernes et espiègles comme des trublions, ils ont créé, avec brio, une ambiance à la fois survoltée et hypnotique. Le public enthousiaste s’est d’ailleurs rapidement laissé entraîner dans ce tourbillon de force et de légèreté, marquant la mesure par des battements de mains et reprenant, avec la sympathique animatrice de la troupe, le « Sa » primal de ces athlétiques musiciens. Spectacle en lui-même aussi, que cette batterie de tambours, allant du tambourin aux caisses géantes placées sur des piétements et que l’on cogne de face à la manière d’un gong. Des tambours surdimensionnés dont les sonorités profondes, évocatrices de galops effrénés, de batailles mais aussi de rythmes jubilatoires, s’accordaient parfaitement à la puissance des lieux. Et puis cette esthétique de la frappe, du mouvement, ce ballet de baguettes d’une belle coordination, cette mise en scène épurée qui s’appuie juste sur une chorégraphie des corps et un éclairage du site parfaitement adéquat... Des éléments qui, avec des soli de danse théâtrale présentés par Mondori (en tenue de monstre blanc ou en kimono à manches pagodes munies de grelots) et quelques incursions d’instruments à corde ou à vent japonais, font de ce concert une agréable parenthèse exotique, extrême-orientale dans la douceur de la nuit «békaaienne». Laquelle rendait, en écho, entre les colonnes majestueuses du temple romain, l’appel sauvage du «taiko»... Zéna ZALZAL
Un concert de tambours japonais, rien que des tambours, cela peut laisser de prime abord perplexe. Faire un long chemin jusqu’à Baalbeck... et si le spectacle se révélait lassant, répétitif ? Des questions qu’une bonne partie du public du Festival de Baalbeck s’était posées avant de finir par y aller, poussé par la curiosité. Une curiosité qu’il n’a, sans doute, pas...