Rechercher
Rechercher

Actualités

ROUTES - Mikati assure que le document sera une « priorité » dans le chantier de modernisation du secteur Chiffres accablants dans le rapport suédois sur la sécurité routière

La désorganisation sur les routes n’en finit pas de coûter des vies et des fortunes aux Libanais. Non moins de 6 000 accidents par an, près de 540 vies perdues en 2003, un coût estimé entre 500 et 750 millions de dollars (soit entre 3,2 et 4,8 % du PNB), tels sont les chiffres accablants évoqués dans le rapport de l’équipe suédoise, chargée par le ministère des Transports d’effectuer un bilan de la situation au Liban. Un rapport qui ne fait que confirmer ce qui est évident depuis longtemps, que le manque de volonté politique d’organisation du secteur des transports devient purement catastrophique et tout à fait injustifiable, et que le droit des automobilistes à la sécurité routière est quotidiennement bafoué, même si ceux-là sont irrespectueux (ou ignorants) du code de la route. Le ministre des Transports, Négib Mikati, s’est donc réuni hier avec le directeur général Fadi Nammar et avec les membres de l’équipe suédoise, qui a rédigé un document intitulé « Analyse de la situation de la sécurité routière et suggestions pour un plan directeur », financé en partie par l’Agence suédoise pour le développement et la coopération internationale. Le ministre s’est informé du contenu du document, rédigé en coopération avec les différentes administrations concernées, notamment le ministère de l’Intérieur et des Municipalités. Le rapport est long de 106 pages. Il y est estimé que le coût des accidents de voiture pour la seule année 2003 se situe entre 500 et 750 millions de dollars, ce qui correspond à 3,2 et 4,8 % du PNB. Tout en calculant le nombre d’accidents à quelque 6 000 par an, le rapport constate, de toute évidence, que la situation n’est pas bonne, mais qu’il existe de nombreuses façons de l’améliorer. Quant au nombre de tués par an sur les routes, il serait de 540 et non de 340, comme l’indiquent les chiffres officiels. M. Mikati a assuré, au cours de la réunion, que ce rapport et les solutions qu’il propose seront considérés comme une priorité dans le cadre du chantier de modernisation du réseau routier et des mesures de sécurité, entrepris par le ministère des Transports, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur. M. Mikati a insisté sur l’adoption, par le ministère, d’un système d’informations géographiques qui aidera à déterminer avec précision les zones sensibles et dotera l’Administration des statistiques et des renseignements nécessaires pour réaliser les travaux de la manière la plus efficace possible. Le ministre a par ailleurs évoqué l’accord de coopération signé dernièrement entre les ministères des Travaux publics et de la Défense nationale pour l’échange d’informations et d’expertise et qui, selon lui, devrait servir d’exemple à de futures actions de coopération entre les administrations publiques au sujet de la sécurité routière. Enfin, la coopération avec le ministère de l’Intérieur devrait, toujours selon M. Mikati, porter ses fruits bientôt par le développement des lois sur la sécurité routière.

La désorganisation sur les routes n’en finit pas de coûter des vies et des fortunes aux Libanais. Non moins de 6 000 accidents par an, près de 540 vies perdues en 2003, un coût estimé entre 500 et 750 millions de dollars (soit entre 3,2 et 4,8 % du PNB), tels sont les chiffres accablants évoqués dans le rapport de l’équipe suédoise, chargée par le ministère des...