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Actualités - CHRONOLOGIE

ŒUVRES D’ART Inquiétude sur l’état de santé de « La Joconde » (photo)

Sans vouloir « ni minimiser ni dramatiser », le musée du Louvre à Paris exprime son inquiétude sur l’état de conservation du tableau le plus célèbre au monde, La Joconde, de Léonard de Vinci. Le musée parisien a annoncé le lancement d’une étude scientifique et technique sur le chef-d’œuvre du grand maître de la Renaissance, peint entre 1503 et 1506. « Le mince panneau de peuplier sur lequel cette image mythique est peinte présente une déformation supérieure à celle qui avait été précédemment constatée », a indiqué le musée dans un communiqué. « C’est une inquiétude qu’il ne faut ni minimiser ni dramatiser, a dit Vincent Pomarède, conservateur en chef, chargé du département des peintures du Louvre. On sait depuis toujours que c’est une œuvre extrêmement réactive aux variations d’humidité qui peuvent provoquer des mouvements du panneau. » « Or, a-t-il poursuivi, nous avons remarqué ces derniers temps que ce panneau, qui est de forme convexe et qui d’habitude bouge de façon relativement uniforme, bouge plus d’un côté que de l’autre. Cela nous inquiète. » « À l’arrière du panneau, a-t-il rappelé, il y a des papillons, c’est-à-dire deux pièces de bois placées par des ébénistes voici fort longtemps pour résorber une fente et qui sont installées à contre-fil, ce qui crée une contrainte. » Il s’agit désormais, pour les spécialistes, soit de « faire du préventif, attendre et voir si le problème est conjoncturel » ou, au contraire, agir sur la structure en considérant que le problème va s’intensifier. Une étude, menée avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France, va commencer dans les jours qui viennent. Elle sera réalisée « dans le double but de mieux connaître les matériaux constitutifs de l’œuvre et d’évaluer le niveau actuel de fragilité de ce tableau », selon le communiqué. Ces analyses seront conduites avec le souci de « présenter le tableau en permanence au public ». Par la suite, M. Pomarède n’exclut pas, selon les conclusions de l’étude, qu’« on ne doive l’enlever un jour ou deux de la vue du public ». Cette étude permettra aussi de « travailler sur le conditionnement futur » du tableau puisqu’il sera déménagé en 2005 dans la salle rénovée, dite des États. « Il sera dans une vitrine encore meilleure qu’aujourd’hui, mais on voudrait être sûr d’avoir tout prévu », selon M. Pomarède. Le célébrissime et énigmatique sourire de Monna Lisa est chaque année le clou de la visite du Louvre pour des millions de visiteurs. L’affluence est telle devant le tableau qu’un sens unique a été établi afin de mieux canaliser le flux du public. Elle est placée, afin de la protéger des variations climatiques, des risques de déprédation volontaire et des flashes, derrière une épaisse glace de verre. L’origine de son nom, La Joconde, n’est pas connue avec certitude mais viendrait de la jeune femme ayant servi de modèle à Léonard de Vinci, l’épouse de Francesco di Bartolomeo di Zanoli del Giocondo. Le tableau a été emporté en France par Léonard de Vinci lui-même et acquis par le roi François 1er. Il a été volé en 1911 et retrouvé deux ans plus tard, dans un hôtel de Florence, en Italie.
Sans vouloir « ni minimiser ni dramatiser », le musée du Louvre à Paris exprime son inquiétude sur l’état de conservation du tableau le plus célèbre au monde, La Joconde, de Léonard de Vinci.
Le musée parisien a annoncé le lancement d’une étude scientifique et technique sur le chef-d’œuvre du grand maître de la Renaissance, peint entre 1503 et 1506.
« Le mince...