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Damas n’ira pas à l’encontre de la volonté du peuple libanais, estime Hoss

L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a estimé hier que « la Syrie n’ira pas à l’encontre de la volonté du peuple libanais concernant l’échéance présidentielle », revenant à la charge concernant sa position de principe hostile à tout amendement constitutionnel « pour un cas spécial », et, partant, à toute prorogation ou reconduction du mandat actuel. Selon M. Hoss, qui s’exprimait dans le cadre d’un entretien accordé au quotidien koweïtien al-Rai al-Aam à paraître aujourd’hui jeudi, il faut que la décision du peuple libanais se matérialise, « et la Syrie sera réceptive ». « La Syrie – et tout particulièrement le président Bachar el-Assad – a en très haute estime le président Lahoud, en qui elle a confiance. Elle l’a expérimenté et il n’a fait aucune erreur », a indiqué l’ancien chef de gouvernement, qui a mis en exergue trois qualités que possède M. Lahoud : son absence totale de sectarisme, son absence d’erreurs au plan national et son engagement dans la ligne de la Résistance, et son intégrité personnelle. « Ce sont trois qualités dont on peut être fier et qu’il convient de retrouver chez un président de la République. Elles sont rares dans les milieux politiques libanais », a-t-il poursuivi. M. Hoss a cependant admis que les cinq premières années du mandat Lahoud s’étaient « caractérisées par le vide sur la scène interne à tous les niveaux, ce qui ne joue pas en faveur de la prorogation, de la reconduction ou de la réélection ». Il a par ailleurs appelé le chef de l’État a annoncer s’il désire proroger ou reconduire son mandat, l’invitant à révéler « quels sont les obstacles qui l’ont empêché de réaliser ses promesses et à dévoiler sa vision des choses pour l’étape suivante », notant que chacun des candidats à la magistrature suprême est appelé à en faire de même. Il a toutefois déploré qu’il n’y ait pas de candidats de la trempe de De Gaulle ou de Abdel Nasser. Rejetant tout amendement constitutionnel pour un cas spécifique, M. Hoss a révélé qu’il avait proposé des amendements constitutionnels pour corriger les failles contenues dans l’accord de Taëf quinze ans après son adoption. Parmi ces failles, la disposition concernant le droit du président de la République à se porter candidat une nouvelle fois à l’issue de son mandat. Estimant que le gouvernement, et à sa tête le président Rafic Hariri, assumait la responsabilité principale de la situation qui prévaut actuellement dans le pays, M. Hoss a indiqué que « cela ne sert à rien que le président Lahoud s’en aille et que le président Hariri reste ». Après avoir rendu un vibrant hommage au président syrien Bachar el-Assad, il a indiqué que « les autorités syriennes savent exactement quelles sont les souffrances des Libanais », notant que « la présidentielle est le dernier des soucis de l’Administration américaine, et que cette échéance peut être utilisée dans le cadre d’un bras de fer américano-syrien ». Selon lui, les États-Unis délaisseront cette carte, parce qu’il existe plusieurs autres points bien plus importants dans les relations bilatérales, à l’instar de la question des groupuscules palestiniens en Syrie, le parrainage syrien du Hezbollah ou le règlement avec Israël. « On surestime le rôle américain au Liban, et il se pourrait que l’influence française soit plus importante » au niveau de l’échéance présidentielle, a conclu l’ancien Premier ministre.
L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a estimé hier que « la Syrie n’ira pas à l’encontre de la volonté du peuple libanais concernant l’échéance présidentielle », revenant à la charge concernant sa position de principe hostile à tout amendement constitutionnel « pour un cas spécial », et, partant, à toute prorogation ou reconduction du mandat actuel.
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