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Actualités - REPORTAGE

Ce qu’ils en pensent - Municipales à Beyrouth

L’initiative des six partis sera-t-elle couronnée de succès ? Le suspense sera levé aujourd’hui au cours de la rencontre des représentants des six avec le président du Conseil, M. Rafic Hariri. Mais déjà les rumeurs vont bon train, ainsi que les pronostics. Plutôt que de nous lancer dans des spéculations, nous avons préféré interroger le chef du PSNS, M. Gebrane Arayji, qui, bien que votant à Zghorta, se sent concerné par tout ce qui a trait à la capitale et surtout par tout ce qui touche à l’entente. Gebrane Arayji, chef du PSNS Q : Pourriez-vous renoncer à la représentation des Kataëb si M. Hariri continue à rejeter leur participation au sein de « la liste d’entente » ? R : « C’est absolument hors de question. Nous autres, qui avons commencé cette mission en vue de réaliser une entente, sommes solidaires entre nous et nous ne pouvons pas accepter que l’un des six partis soit exclu. Si M. Hariri veut écarter les Kataëb, cela signifiera que notre mission a échoué et que la capitale se dirigera vers une bataille. Mais je crois plutôt que le président du Conseil se comportera en homme d’État et qu’il parrainera la liste d’entente, en étant ouvert sur toutes les parties. » Q : M. Tammam Salam, avec lequel le comité s’est déjà réuni, a-t-il posé de nouvelles conditions ? R : « La rencontre avec M. Salam était excellente. Il est favorable à notre initiative et pense que Beyrouth a besoin d’une entente plutôt que d’une bataille. Mais il attend la décision de M. Hariri pour pouvoir exprimer pleinement sa satisfaction. Son credo a d’ailleurs toujous été de donner la priorité à l’entente. » Q : Mais pourquoi faut-il toujours rechercher l’entente ? Pourquoi avoir peur de la bataille qui est à la base de la démocratie ? R : « Est-ce que l’entente est contraire à la démocratie ? Seule la bataille serait un procédé démocratique ? Allons donc ! Surtout dans notre système de démocratie confessionnelle (qui par ailleurs mériterait un long débat), le principe de base est que toutes les parties doivent être représentées. C’est dans cet esprit que nous avons lancé notre initiative et je n’ai pas du tout le sentiment que notre démarche soit antidémocratique. De plus, les élections municipales sont une échéance de développement et les parties que nous essayons de réunir ont plus d’un point commun entre elles. En recherchant l’entente, nous voulons éviter que les élections se transforment en calculs politiques étroits et mesquins. Nous sommes en tout cas convaincus que l’entente va dans le sens de la démocratie puisqu’elle prévoit la représentation de toutes les parties. » Q : Votre expression « Le Beyrouth de Abdel Nasser et le Beyrouth de Hafez el-Assad » a provoqué des réactions variées. Pourquoi faut-il que vous utilisiez ce genre de formule alors que nous n’avons jamais entendu quelqu’un dire « Le Damas de Fouad Chéhab » ou « Le Caire de Camille Chamoun » ? R : « Prise comme cela, cette formule a pu choquer. Mais il faut la reprendre telle que je l’ai dite et dans le même contexte. J’ai aussi parlé du Beyrouth de Khaled Alwane (le combattant du PSNS qui avait accompli la première attaque contre les soldats israéliens à Hamra en 1982). Il s’agissait pour moi de rappeler le passé militant de Beyrouth et son rôle nationaliste qui dépasse les frontières de notre pays. Notre capitale a été la première dans le monde arabe à avoir été encerclée par les Israéliens. À côté de son rayonnement économique et de son développement, son rôle militant ne doit pas être occulté. Beyrouth ne peut pas être traitée comme un village. C’est la capitale et nous sommes tous concernés par son sort et par son image. Elle a ses symboles et c’est dans ce sens que j’ai utilisé cette expression. Il ne faut pas chercher d’autres interprétations. » Ghada Khoury, femme au foyer et électrice à Beyrouth Q : Que pensez-vous de l’initiative des six partis et comptez-vous voter le 9 mai ? R : « Je ne vais certainement pas me déplacer pour les élections municipales. Initiative des six, liste d’opposition, franchement cela ne m’intéresse pas. Je trouve toutes leurs démarches ridicules et leurs déclarations mensongères. J’espère que cela répond à votre question. » S. H.
L’initiative des six partis sera-t-elle couronnée de succès ? Le suspense sera levé aujourd’hui au cours de la rencontre des représentants des six avec le président du Conseil, M. Rafic Hariri. Mais déjà les rumeurs vont bon train, ainsi que les pronostics. Plutôt que de nous lancer dans des spéculations, nous avons préféré interroger le chef du PSNS, M. Gebrane Arayji,...