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Actualités - CHRONOLOGIE

DÉVELOPPEMENT - 6 000 jeunes infectés chaque jour par le sida dans le monde, selon le rapport de l’UNFPA L’éducation, le meilleur rempart contre les maladies sexuellement transmissibles chez l’adolescent

Le Fonds des Nations unies pour la population au Liban (UNFPA), en collaboration avec le ministère des Affaires sociales, a publié hier, au cours d’une conférence de presse conjointe, les résultats du rapport sur l’état de la population mondiale 2003, portant plus spécifiquement sur la santé et les droits des adolescents. Cette conférence de presse s’est tenue en présence du ministre des Affaires sociales, Assaad Diab, et de la directrice du ministère, Neemat Kanaan, ainsi que du coordinateur résident des Nations unies, Yves de San. «Un milliard (d’adolescents) à ne pas oublier » : la santé reproductive de l’adolescent est au centre du rapport de l’UNFPA pour l’année 2003. Éducation à la sexualité, pauvreté, inégalité des sexes, sensibilisation aux problèmes de la grossesse précoce, de l’avortement, des maladies sexuellement transmissibles : nombreux sont les problèmes que l’adolescent rencontre au cours de son évolution. Des problèmes que les gouvernements ne peuvent plus ignorer, car la santé reproductive est « une composante essentielle de la capacité des jeunes à devenir des membres bien adaptés de la société », dit le rapport. En effet, 50 % de la population mondiale a moins de 25 ans et doit faire face, souvent dans l’ignorance, à de sérieux risques sanitaires, notamment ceux liés au virus du sida et aux maladies sexuellement transmissibles, aux grossesses non désirées et aux avortements. Chaque jour, 6 000 jeunes sont infectés par le virus, au rythme d’un jeune chaque 14 secondes. Des facteurs aggravés par la pauvreté et le manque d’éducation et d’information. Abordant l’inégalité entre les sexes, le rapport évoque la discrimination envers les filles dans bon nombre de pays, mais aussi les mariages précoces et la violence sexuelle dont elles sont souvent victimes. Encourager les adolescents à adopter un comportement plus sain, mais aussi leur fournir une information fiable et saine, sont la base de toute prévention. C’est la raison pour laquelle non seulement les parents, mais aussi les gouvernements et les ONG doivent œuvrer de pair pour répondre aux besoins des jeunes en matière de santé reproductive. Pour le ministère libanais des Affaires sociales, la santé reproductive est devenue une priorité, ces dernières années. En effet, précise le ministre Assaad Diab, « il est indispensable de répondre aux besoins des adolescents en la matière, de leur donner une information adéquate et de leur fournir les services nécessaires ». Et M. Diab de citer, à titre d’exemple, le projet « Informer, éduquer et communiquer » que son ministère a mis en place en collaboration avec l’UNFPA et de nombreuses ONG et qui vise à sensibiliser les adolescents et la société aux problèmes de la santé reproductive et sexuelle. Car les besoins sont urgents et les études menées sur des adolescents libanais ont montré que ce qui touche à la sexualité et à la santé reproductive est encore considéré comme tabou. Aussi les informations qu’ils possèdent, concernant la sexualité, sont-elles pauvres et souvent erronées, les parents étant souvent incapables de leur donner une information complète. « Le rapport de cette année met l’accent sur la nécessité d’un plus grand investissement dans la protection des droits de l’homme, notamment dans le bien-être des adolescents », explique à son tour Yves de San, coordinateur résident des Nations unies. Un investissement plus important au niveau de l’éducation et de la santé, et plus précisément la santé sexuelle et reproductive. Yves de San attire ainsi l’attention sur le danger que représente aujourd’hui le sida. « La moitié des nouvelles atteintes se situe parmi les jeunes âgés entre 15 et 24 ans. Il s’agit d’une catastrophe globale qui requiert un plan d’urgence », dit-il, ajoutant que l’éducation sexuelle est aujourd’hui une nécessité. « Loin de pousser les adolescents à une activité sexuelle précoce, le programme de prévention les pousse à mieux se protéger, en retardant leur première expérience sexuelle ou même en privilégiant l’abstinence », poursuit-il. Et de conclure en encourageant le ministère libanais des Affaires sociales à persévérer dans son engagement auprès des jeunes. Le défi est mondial et pas seulement national. Il reste à espérer que cette action du ministère des Affaires sociales auprès des jeunes Libanais ne soit pas freinée par des mentalités rétrogrades. Anne-Marie EL-HAGE
Le Fonds des Nations unies pour la population au Liban (UNFPA), en collaboration avec le ministère des Affaires sociales, a publié hier, au cours d’une conférence de presse conjointe, les résultats du rapport sur l’état de la population mondiale 2003, portant plus spécifiquement sur la santé et les droits des adolescents. Cette conférence de presse s’est tenue en...