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Actualités - CHRONOLOGIE

Social - « semaine du sourd arabe » sous le signe de la coopération et des échanges Une dizaine d’ONG planchent sur la communication avec les malentendants au sein de la société

Les associations d’assistance sociale (AAS) ont organisé à Beyrouth, en collaboration avec une dizaine d’ONG locales spécialisées dans le suivi socio-pédagogique des malentendants, un séminaire à l’occasion de la « Semaine du sourd arabe ». Sur le thème « la communication avec le sourd au sein de la société », le séminaire a été placé sous le signe des échanges et de la collaboration entre les diverses associations qui se consacrent aux malentendants. Les travaux ont débuté hier matin et se poursuivront aujourd’hui. Les interventions ont été axées sur les sujets suivants : les droits des sourds dans la loi sur les handicapés ; l’implant cochléaire, l’encadrement avant et après l’opération ; l’amendement des programmes scolaires pour les adapter aux sourds ; le sourd et la technologie. Premier à prendre la parole, le président des AAS, Farouk Jabre, a mis l’accent sur l’importance des échanges d’informations et sur l’amorce de coopération qui caractérisent la présence au séminaire d’ONG de différents horizons. Le directeur général des AAS, Mohammed Barakat, a souligné de son côté que le séminaire qui a entamé ses travaux hier constitue pour l’AAS un premier pas sur la voie de la coopération technique avec les huit autres ONG travaillant dans le domaine de la surdité. Pour sa part, la présidente de l’Association des parents de sourds, Mme Roudayna Akkad, a évoqué l’importance du diagnostic et de l’éducation précoces dans la vie du sourd. « Cela m’a aidé à me lancer dans l’aventure de l’implant cochléaire dont a bénéficié mon fils, en dépit du fait qu’il avait déjà dix ans », a souligné Mme Akkad, qui a précisé que le diagnostic et l’éducation précoces aident les parents à prendre les décisions adéquates pour aider leur enfant sourd. Mme Viviane Touma, psychothérapeute et psychologue à l’Institut du père Roberts (IPR), a souligné la nécessité du travail pluridisciplinaire dans ce domaine, précisant que toute opération d’implant cochléaire nécessite au préalable trois bilans, médical, orthophonique et psychologique, conformément aux recommandantions faites à ce propos par le BIAP (Bureau international d’audiophonologie). Mme Touma a souligné sur ce plan que le suivi psychologique englobe l’orientation des parents dans le cadre de la guidance parentale, l’encadrement de l’enfant en vue d’une évaluation psychologique et de la préparation de l’implant, ainsi qu’un suivi et un encadrement post-implant de l’enfant et des parents. La directrice de l’IPR, sœur Patrice Moussallem, a déclaré de son côté que la technique de l’implant cochléaire a constitué ces dernières années une véritable révolution au niveau de la réhabilitation de l’enfant sourd, précisant que cette technique progresse rapidement dans les pays développés, et même au Liban, en dépit de son coût élevé. Affirmant que l’implant cochléaire n’a aucune contre-indication, sœur Patrice a souligné l’importance d’une coopération multidisciplinaire entre le médecin ORL, le psychologue et l’orthophoniste dans ce domaine. La présidente du Centre pédagogique pour la recherche et le développement, Mme Layla Fayad, a rappelé que le décret 10227 de 1997, relatif aux programmes scolaires, a stipulé que des programmes spécialisés devraient être élaborés afin de prendre en considération les besoins spécifiques des enfants souffrants d’un handicap. Mme Fayad a souligné à ce sujet que le CPRD est disposé à collaborer avec les ONG et les organismes concernés de la société civile afin d’organiser un séminaire national qui aurait pour but de jeter les bases de programmes scolaires adaptés aux besoins des élèves atteints de handicap. Enfin, M. Jamal Chehaymé a évoqué les diverses méthodes technologiques et informatiques mises au point au cours des dernières années pour alléger les difficultés auxquelles sont confrontés les malentendants ou les mal-voyants.
Les associations d’assistance sociale (AAS) ont organisé à Beyrouth, en collaboration avec une dizaine d’ONG locales spécialisées dans le suivi socio-pédagogique des malentendants, un séminaire à l’occasion de la « Semaine du sourd arabe ». Sur le thème « la communication avec le sourd au sein de la société », le séminaire a été placé sous le signe des échanges...