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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro affaibli par les propos de Greenspan

Tous les regards étaient tournés hier vers les États-Unis à l’occasion de l’audition semestrielle du président de la Fed, Alan Greenspan, devant la commission bancaire du Sénat sur la santé de l’économie US et l’orientation de la politique monétaire (voir par ailleurs). Les propos de Greenspan, qui ont été scrutés à la loupe par les professionnels, n’ont pas tardé à rassurer la communauté financière dans la mesure où ils ont laissé croire à la poursuite de la politique de progression mesurée des taux d’intérêt à l’approche de la présidentielle, alors que « la croissance économique US s’élargissait à un plus grand nombre de secteurs et produisait des gains notables en emplois », selon lui. Cela étant, les opérateurs ont ignoré l’annonce par le département US du Commerce que les mises en chantier de logements aux États-Unis sont retombées de 8,5 % en juin, après un recul de 0,7 % en mai, et ont continué à racheter le dollar contre toutes les autres grandes monnaies, notamment l’euro. Celui-ci devait souffrir de la révision à la baisse par la Bundesbank de la progression des commandes dans l’industrie en Allemagne de 1,6 % à 1,45 % en mai contre 1,9 % en avril, ainsi que de l’annonce par la Banque de France que la 2e économie de la zone euro a enregistré en mai un déficit de 0,7 mld EUR de ses comptes de transactions courantes contre un excédent de 0,2 mld EUR en avril. Il en est de même de l’annonce par l’Office national des statistiques en Grande-Bretagne que les finances publiques britanniques ont accusé un déficit de 10,619 mds £ en juin contre 3,066 mds £ en mai pour le sterling qui a cédé également du terrain face au dollar. Dans ce contexte, les opérateurs devaient passer outre à la hausse de l’indice de l’institut ZEW mesurant les prévisions de conjoncture du secteur financier allemand dans 6 mois de 47,4 points en juin à 48,4 points en juillet et ont estimé devoir se débarrasser de l’euro qui s’est finalement négocié à New York en baisse de 0,88 % à 1,2325 $ contre 1,2435 $ la veille. Les Bourses sortent la tête de l’eau La Bourse US a réagi positivement aux propos de Greenspan, confirmant que l’économie va mieux dans l’ensemble. Plusieurs opérateurs ont donc profité de l’optimisme du président de la Fed pour faire la chasse aux bonnes affaires et acheter des actions à bas prix. Cela d’autant qu’ils venaient d’apprendre que les ventes des grands magasins aux États-Unis se sont reprises de 0,2 % la semaine dernière et que Ford a triplé son bénéfice au 2e trimestre. Les Bourses européennes ont également clôturé en hausse, anticipant des propos rassurants de la part de Greenspan sur l’économie US. De plus, les bons résultats de Ford ont soutenu le secteur automobile européen, surtout après la baisse hier des prix du pétrole. Enfin, le recul de l’euro face au dollar a été bien accueilli en Bourse dans la mesure où il est censé soutenir les sociétés exportatrices du Vieux Continent. À la Bourse de Beyrouth, la tendance était mitigée avec la baisse des actions A de Solidere de 7,86 $ à 7,84 $ et la hausse des actions B de 7,84 $ à 7,91 $. Élie KAHWAGI

Tous les regards étaient tournés hier vers les États-Unis à l’occasion de l’audition semestrielle du président de la Fed, Alan Greenspan, devant la commission bancaire du Sénat sur la santé de l’économie US et l’orientation de la politique monétaire (voir par ailleurs). Les propos de Greenspan, qui ont été scrutés à la loupe par les professionnels, n’ont pas...