Le ton est monté entre les défenseurs des baleines et le Japon, furieux d’être accusé de «corrompre» les pays en développement pro-chasse et tenté d’exclure certains écologistes présents à la Commission baleinière internationale réunie jusqu’à demain.
Les accusations portées contre le Japon, premier pays consommateur de viande de baleine avec la Norvège, ne sont pas nouvelles, mais une ONG américaine présente comme observateur à la réunion de Sorrente a semé l’émoi en rompant avec les usages de la diplomatie baleinière et en parlant de «corruption». «Comme le Japon ne parvient pas à conquérir l’appui d’autres États membres de la commission avec des arguments solides, il préfère utiliser la force de persuasion de sa monnaie», a affirmé le Fonds international pour le bien-être des animaux (IFAW). « Les nouveaux pays membres de la commission, venus d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique sud, ont été engagés pour soutenir le Japon contre la promesse d’aides à la pêche et au développement», a ajouté l’association en relançant un problème soulevé depuis des années par Greenpeace ou le WWF.
La réaction ne s’est pas fait attendre et l’expulsion de l’IFAW pour donner une leçon aux écologistes a été évoquée lors d’une réunion de crise des 57 pays présents à la réunion. Les échanges ont été particulièrement houleux, certains pays s’opposant à toute exclusion par sympathie avec les positions de l’ONG ou par crainte de donner une publicité supplémentaire à l’affaire. Dans les couloirs de la commission, plusieurs responsables africains ne décoléraient pas et revendiquaient la totale indépendance de leurs votes.
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