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Actualités - CHRONOLOGIE

Université - Assaad Diab exhorte les étudiants de l’USJ à défendre la loi face à l’anarchie Chamussy appelle à l’émergence d’une société plus propre au Liban

Des étudiants qui aspirent aux mêmes idéaux, luttent ensemble pour une société de droit où la liberté de l’individu est garantie par la loi. Tel est le principe dominant qu’on retrouvait samedi dans les allocutions prononcées par les différents orateurs qui se sont succédé à la tribune du campus des sciences et technologies de l’Université Saint-Joseph. C’est donc sous le signe de la liberté que le père René Chamussy, recteur de l’USJ, a présidé la cérémonie de remise des diplômes qui a eu lieu à Mar Roukos Mkallès, sous le patronage du ministre des Affaires sociales, Assaad Diab. Près de 360 étudiants de la faculté de droit et de sciences politiques, de la faculté de sciences économiques, de l’Institut supérieur des sciences de l’assurance et de l’Institut des sciences politiques sont venus recevoir leurs diplômes des mains du recteur, qui a tenu à leur rappeler l’importance du droit dans la société. Il a insisté dans ce cadre sur « le danger qu’il y a à interpréter la loi en telle sorte que les individus soient écrasés ou que des intérêts politiques bien précis soient privilégiés au détriment des droits de l’homme les plus essentiels ». Le père Chamussy a évoqué aussi «le danger qu’il y a à mettre toujours plus en avant les intérêts du marché au détriment des besoins essentiels de la population». Il a aussi exigé d’eux de ne jamais oublier « que par-delà la loi, par-delà les systèmes et les menaces, il y a des hommes et qu’il importe évidemment de leur donner toujours la priorité». Car, selon lui, «avoir le souci de l’homme, c’est avoir le souci de construire une société différente où l’homme est toujours respecté». Le père Chamussy, pour qui ces valeurs constituent la base d’une société juste et équitable, estime en outre que, sortis du cursus universitaire, ces étudiants participeront désormais à la construction de leur pays. « C’est la fin d’une étape », a-t-il dit, avant de s’exclamer : « Puisse ce jour être aussi celui d’un nouveau départ au service d’un Liban qui a besoin de chacun et de chacune d’entre vous. » Il a aussi mis l’accent sur la qualité de l’enseignement fourni par l’université, rappelant que « le diplômé de l’USJ est non seulement celui qui met l’homme au cœur de son activité, il est aussi celui qui s’active pour que la société soit changée ». Selon le recteur, le diplômé doit travailler au service de la société et œuvrer pour un meilleur avenir dans le pays. Il lui faudra savoir être à la fois humaniste et citoyen. À ses yeux, il devra « lutter sans cesse pour qu’au Liban émerge enfin une société plus propre, plus enracinée dans une vision novatrice et moderne », et ceci par le renouvellement constant des méthodes et des façons d’être. L’assistance a vivement applaudi aux propos que le ministre Diab a tenus dans son discours, concernant la nécessité de « défendre la loi face à l’anarchie et la justice face au règne de l’arbitraire ». Prenant la parole après le recteur, il a poursuivi : « Ne soyez pas les esclaves du temps passé ! Soyez au contraire les hommes libres de demain. Soyez toujours des novateurs fidèles aux valeurs de votre société et sincères avec vous-mêmes ! » s’est encore exclamé M. Diab, avant d’inviter les étudiants à privilégier dans leur vie le respect du droit naturel et les principes généraux qui le sous-tendent. Les interdictions bravées Après la remise des diplômes, Hala Soubra Itani, représentante des diplômés, a estimé que les universitaires ont mesuré l’avantage qu’ils avaient « eu de faire des études dans un milieu ouvert, dans un établissement qui a cherché à préserver la liberté et l’ouverture, deux valeurs fondamentales pour les Libanais, mais aussi deux valeurs essentielles pour le développement d’une activité académique saine ». Elle a expliqué que l’université a permis au « mouvement étudiant à maintes reprises de briser le silence et de braver les interdictions abusives en militant pour la construction d’un État de droit », de mieux prendre conscience des obligations qu’ils ont vis-à-vis de la société. Pour Mme Itani, les diplômés de l’USJ deviennent enfin des hommes et des femmes plus déterminés, « convaincus qu’il ne faut jamais se lasser de lutter pour le bien commun ». Mireille KEYROUZ
Des étudiants qui aspirent aux mêmes idéaux, luttent ensemble pour une société de droit où la liberté de l’individu est garantie par la loi. Tel est le principe dominant qu’on retrouvait samedi dans les allocutions prononcées par les différents orateurs qui se sont succédé à la tribune du campus des sciences et technologies de l’Université Saint-Joseph. C’est donc...