Nommer, pour quelques années, un ministre de la Dette publique

La gigantesque dette publique. Pour Fouad es-Saad, « elle doit immédiatement cesser de gonfler, diminuer et s’éteindre en moins d’un sexennat ». Comment ? Grâce à un plan d’ensemble « conçu par un pouvoir crédible » et exécuté par une équipe de techniciens spécialisés « qui inspirent à l’opinion publique une confiance absolue ». Ce plan, assure le député de Baabda-Aley, englobera tous les domaines. Il devra éliminer les fonctionnaires surnuméraires ; diminuer le volume du secteur public pour lequel il faudra créer une véritable infrastructure ; faire la guerre à la corruption sous toutes ses formes ; restructurer les prestations de l’État (sécurité sociale, santé, enseignement, parce qu’« il faudra sortir de l’État-providence et miser sur un citoyen responsable, bien que cela ne plaise pas à certains »), et diminuer les effectifs militaires. Sachant que Fouad es-Saad souhaite une armée « modernisée, compétente et informatisée », et qu’il se prononce pour la révision totale des modalités du service militaire et annonce sa préférence pour le système suisse. En outre, ce plan devra revoir à la baisse les faux frais de l’État ; accélérer la privatisation de certains secteurs (la production et la distribution électriques, mais pas le transport) ; exploiter à court terme certains domaines de l’État et vendre certaines de ses propriétés ; compléter de toute urgence l’infrastructure touristique et exploiter « à outrance » le secteur, en étroite coordination avec l’environnement et la culture. « Il faudra, également, s’atteler à une restructuration de la dette publique et à un remboursement du capital en sus du paiement des intérêts. C’est une condition sine qua non », dit Fouad es-Saad. Qui suggère la nomination, pour quelques années, « d’un ministre de la Dette publique ».