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Actualités - REPORTAGE

TENDANCE Mule, spartiate ou claquette version chic, la chaussure de l’été(photos)

Si vous avez connu les collèges de jeunes filles, il y a sûrement en vous une Imelda Marcos inavouée. Car, vous le savez bien, au temps de l’uniforme, l’identité vestimentaire ne pouvait s’exprimer qu’au niveau des pieds. Il est vrai que le choix n’était pas bien vaste entre marron, noir et – comble de l’excentricité – bleu marine, mais on se rattrapait sur la forme et, entre deux blazers gris, on distinguait mieux les mocassins des Salomé. Mais vous n’en êtes plus là, même si ce léger traumatisme a cultivé en vous une acheteuse compulsive de tout ce qui flatte le pied. Dans votre cas, on ne parle pas de chaussure, mais de soulier. C’est plus délicat, plus précieux, avec un côté Cendrillon, une idée «pantoufle de vair» entre les lignes. De toute façon, de même qu’on ne dit plus «lunettes» mais «eyewear», on a remplacé «chaussure» par «footwear». Une idée marketing qui détache l’objet du vulgaire fonctionnel pour le sublimer dans l’esthétiquement correct. On n’est pas des bêtes! Cet été, les chausseurs se sont mis en quatre pour que vos pieds se sentent beaux. Sandalettes inspirées de la Rome impériale (encore les péplums!), ou claquettes orthopédiques (la gamme va de la Scholl de base à la Prada, la D&G ou la Dior, en passant par l’incontournable Birkenstock), sans compter la tiers-mondiste tong revisitée par les stylistes les plus hirsutes, les orteils ont de quoi faire la roue. Pour les plus pudiques, les ballerines sont montées sur des toiles aériennes et échancrées jusqu’à la naissance des doigts, commissure des plus suggestives si l’on en croit les spécialistes de la littérature érotique. Votre chausseur préféré n’en a pas pour autant négligé votre allure, et si la décontraction impose des semelles au raz des pâquerettes, rien ne vous empêchera de faire des pointes à plusieurs centimètres du gazon, sur plates-formes ou sur aiguilles, la tête dans un Olympe. COLLECTIONS AUTOMNE-HIVER Rome sort ses griffes mais se languit de Valentino Rome tente pour la troisième année consécutive de sortir ses griffes avec les défilés couture automne-hiver, mais la capitale italienne, toujours dans l’ombre de la haute couture parisienne et de Milan pour le prêt-à-porter, se languit des grands noms, Valentino et les autres. Plus de soixante maisons ou créateurs, italiens et étrangers, ont défilé du 10 au 16 juillet sous l’égide de l’agence de promotion AltaRoma chargée de «relooker» les défilés avec des aides de la mairie, de la région et de la Chambre de commerce. La couture n’a jamais cessé de défiler sur les bords du Tibre, mais la manifestation s’était considérablement effilochée et vivotait d’une maigre clientèle arabe amateur de broderies, après le départ de Valentino, qui défile à Paris depuis 1989. AltaRoma se bat en multipliant les initiatives et les appels aux jeunes talents pour inverser la tendance. On se souvient à Rome des 25000 cigarettes cousues main ayant servi en 2003 à réaliser une robe antitabac ou encore de l’incursion dans le quartier des femmes de la prison de Rebibbia pour un défilé de mode derrière les barreaux. Une dizaine de détenues de Rebibbia ont reçu des cours dans la foulée et composé les vêtements du défilé final de cette édition, aujourd’hui vendredi 16. AltaRoma a aussi tissé des liens avec le Comité national olympique italien, partenaire de la soirée de gala, le lundi dernier, au stade des Marmi. De vieilles gloires du sport, des héros de la mode et des prochains JO d’Athènes ont endossé des vêtements dans une mise en scène annoncée comme «imposante». Le carnet des célébrités reste cependant mince et on est loin de l’époque glorieuse où Jackie Kennedy et Elizabeth Taylor venaient s’habiller à Rome, alors grande fabrique de stars et de films. Seules deux pointures du prêt-à-porter italien se disputent la vedette, le créateur napolitain Rocco Barocco et la diva du cachemire, Laura Biagiotti. Le premier, qui a renié la couture il y a cinq ans pour se concentrer sur le prêt-à-porter de luxe, a fait une exception avec une soirée de bienfaisance le dimanche 11 à la Piazza del Popolo. Il a dessiné des modèles strictement couture pour la circonstance, qui constitue un «événement spécial, ponctuel, mais pas un retour à Rome», a précisé son service de presse. La Romaine Laura Biagiotti donnait pour sa part un show place du Capitole le mardi 13. Elle a reçu à 61 ans la Louve capitoline des mains du maire Walter Veltroni pour les services rendus à la capitale. La «reine du blanc» a beau vivre en châtelaine près de Rome et affirmer que la ville reste pour elle «une source inépuisable d’inspirations», c’est à Milan qu’elle défile depuis 32 ans. Les autres défilés se sont déroulés entre le cadre rutilant de l’Auditorium et le décor antique du temple d’Hadrien. Outre les maisons italiennes ou historiquement romaines comme Gattinoni, Egon Furstenberg, Raffaella Curiel, Fausto Sarli, Renato Balestra, une liste hétéroclite de créateurs est annoncée de Grèce, Inde, Allemagne, Autriche, Bosnie, Pologne, du Nigeria ou du Japon. Les organisateurs ne cachent pas que «ce serait merveilleux si Valentino revenait défiler à Rome», mais les chroniqueurs attendent toujours et en sont réduits à spéculer sur des potins. Qu’Emanuel Ungaro choisisse Rome pour réunir quelques journalistes et distributeurs en mai pour le lancement d’un parfum et c’est l’extase. Que Valentino s’avise de tourner sa dernière publicité à Rome et déjà toute la presse s’emballe. Le quotidien Il Giornale a même imaginé ses mannequins s’exhibant, impérials, au Colisée pour fêter les 45 ans d’activité du couturier romain. Las, le service de presse rectifie: «Nous n’avons pas encore décidé de la ville pour ces célébrations.» Lacroix et «Larousse», le beau, splendeur du vrai! Le dictionnaire Larousse vient de s’offrir pour son centenaire le plus jeune des « looks » avec la collaboration du couturier Christian Lacroix. Touche-à-tout de génie, ce dernier a dynamisé les pages du vénérable dictionnaire qui se sont ouvertes cette année aux «bobos», aux «déjantés» et au «trash» autant qu’aux inventions les plus délicieuses de la francophonie. Et parce que, comme chacun sait, Larousse «sème à tout vent», Lacroix a offert à sa semeuse un supplément de féminité, la dotant d’un profil grec altier et d’un univers coloré. Pour ses lettrines, il a insisté sur le côté ludique, posant un pigeon et un paon sur un Pierrot, ou un hamster, hortensias en main, sur un hippopotame. Ce sera bien le comble de l’élégance que d’habiller ses mots en Lacroix ! Oser le rouge rouge Rouge flamme, fougueux ou flamboyant, les rouges à lèvres rouges donnent immédiatement un coup de fouet au visage et un éclat incomparable. C’est en quelque sorte notre signature. Et pour bien les choisir, voici un mode d’emploi de toute beauté. Comment choisir son rouge? Tout d’abord, on doit tenir compte de la couleur de notre peau et de celle de nos cheveux. Les rouges froids, façon rubis, conviennent très bien aux peaux blanches, aux teints de porcelaine et aux cheveux bruns, cendrés ou blonds platine. Pour ce qui est des rouges chauds et pigmentés, ils sont impec pour enflammer les teints mats, les peaux bronzées aux cheveux blond doré ou châtain doux. Ensuite, l’idéal est de les tester directement sur ses propres lèvres et de juger du résultat. S’ils vous donnent une mine pimpante, le résultat est garanti! Textures et effets En général, on tient compte de plusieurs facteurs, tels que l’effet recherché: velours, voile, brillant ou mat? Les rouges à lèvres rouges mats sont plus faciles à porter mais moins lumineux. Les rouges brillants sont plus éclatants. Les formules transparentes donnent un effet sorbet et fruité Le reste du maquillage doit être naturel et léger. D’ailleurs, on applique souvent un rouge sur un visage sans maquillage. Pour une version plus sophistiquée, on insiste sur le maquillage des yeux et sur l’intensité de la bouche. On opte donc pour un rouge très intense qui va assurer une longue tenue. Avec des yeux charbonneux, le tout devient très chic, car le rouge paraît plus éclatant dans un contexte saturé de couleurs. Application au pinceau ou en bâton? L’application en tube est toujours plus rapide. Toutefois, au pinceau, on développe la brillance, on améliore sa tenue et sa perfection. Trucs pour faire tenir son rouge On conseille de bien hydrater ses lèvres avant d’appliquer le rouge. Ensuite, on applique au pinceau une ou plusieurs couches de rouge à lèvres. Puis on termine en fixant de la poudre libre sur le contour de la bouche.


Si vous avez connu les collèges de jeunes filles, il y a sûrement en vous une Imelda Marcos inavouée. Car, vous le savez bien, au temps de l’uniforme, l’identité vestimentaire ne pouvait s’exprimer qu’au niveau des pieds. Il est vrai que le choix n’était pas bien vaste entre marron, noir et – comble de l’excentricité – bleu marine, mais on se rattrapait sur la...