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Actualités - REPORTAGE

Le fils Reagan à la convention démocrate pour défendre une thérapie guérissant, notamment, l’Alzheimer (photo)

WASHINGTON, de Irène MOSALLI Il est le fils de l’un des héros du parti républicain, l’ancien président américain Ronald Reagan (récemment décédé) et de Nancy Reagan. Il porte le même prénom que son père, Ron. Mais cela ne va pas l’empêcher d’être l’un des orateurs à la convention du parti démocrate qui se déroulera le 26 juillet à Boston, et au cours de laquelle John Kerry sera officiellement proclamé candidat de son parti à l’élection présidentielle. Si Ron Reagan passe ainsi dans l’autre camp avec beaucoup d’aisance, c’est parce qu’il défend une cause, la recherche sur les traitements à partir de cellules souches embryonnaires. Un procédé que cautionne fortement le parti démocrate, alors que le président Bush le rejette catégoriquement. Bouddhiste et jusqu’au-boutiste, il nuance toutefois sa prochaine intervention publique. Ces derniers jours, il a répété avec fermeté qu’il n’allait pas « à la convention des démocrates pour parler de politique ». « Je serais là simplement pour expliquer l’importance de la thérapie par les cellules embryonnaires pour les États-Unis et pour le monde, précise-t-il. Cette thérapie, que Bush rejette, pourra en effet guérir beaucoup de maladies, dont celle d’Alzheimer. » Une maladie dont a souffert son père. La mère de Ron, Nancy Reagan, et le sénateur républicain Orrin Hatch s’opposent eux aussi, d’ailleurs, au président Bush sur ce point. Pourtant, lors de son investiture, ce dernier avait promis un budget fédéral afin de poursuivre les recherches dans ce domaine, tant qu’elles portaient sur des souches déjà existantes. Une condition dont les scientifiques avaient estimé qu’elle représentait un frein à leurs travaux. Le jeune Reagan reproche aux leaders républicains de politiser ce sujet en s’appuyant sur la religion pour flatter leur base électorale. « Mon père, souligne le jeune Reagan, était un conservateur et homme religieux, mais il n’a jamais joué sur cette corde sensible. Ceux qui disent aujourd’hui s’inscrire dans sa ligne politique ne le font qu’en partie, car ils diffèrent de lui par leur agressivité et leur manque de transparence. » Une conviction et non une félonie La présence de Ron Reagan à la convention du parti démocrate ne sera pas une félonie, mais un acte reflétant une ferme conviction. Et, s’il est conscient que sa présence aux côtés des démocrates suscitera des critiques, Ron Reagan n’en est pas moins convaincu que la cause qu’il défend en vaut la peine. Le fils Reagan, qui s’oppose également à George W. Bush sur la guerre en Irak, mène par ailleurs un autre combat pour le monde de l’art, aux côtés d’une organisation intitulée « Creative Coalition ». Cette organisation, fondée notamment par Susan Sarandon et Christopher Reeve en 1989, plaide pour un financement public au bénéfice des arts et tente de mobiliser le monde du spectacle en faveur de causes libérales. Ron Reagan a toujours été un indépendant. Né en 1958, il a grandi en Californie dont son père a été gouverneur de 1967 à 1975. Il a été inscrit à l’Université de Yale qu’il a quittée au bout du premier semestre pour réaliser son rêve : devenir danseur. Il est alors entré au Joffrey Ballet. Après quelques années passées dans cette institution, il a entrepris une carrière de journaliste qu’il poursuit toujours. Il a déjà réalisé plusieurs talk-shows et collabore aujourd’hui avec la chaîne de télévision MSNBC. Depuis 1980, il est marié à une psychologue. Le couple vit à Seattle avec ses cinq chats et n’a pas d’enfant. La sœur de Ron (de cinq ans son aînée), Patti Davis (elle a choisi le nom de famille de sa mère), a poussé le libéralisme beaucoup plus loin : écrivain et comédienne, elle a même posé nue pour Playboy.
WASHINGTON, de Irène MOSALLI

Il est le fils de l’un des héros du parti républicain, l’ancien président américain Ronald Reagan (récemment décédé) et de Nancy Reagan. Il porte le même prénom que son père, Ron.
Mais cela ne va pas l’empêcher d’être l’un des orateurs à la convention du parti démocrate qui se déroulera le 26 juillet à Boston, et au cours de...