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ITALIE - L’endettement public représente 106,2 % du PIB Berlusconi fixe sa politique économique, mais sans la financer

Taille dans les dépenses publiques, baisse des impôts et investissements dans les infrastructures sont les grandes lignes de la politique économique du gouvernement italien pour les deux prochaines années présentées hier au Parlement par Silvio Berlusconi. Le chef du gouvernement italien n’a pas chiffré le coût de ce programme, mais la manœuvre pour le budget 2005 – économies sur le train de vie de l’État, baisses des impôts et nouvelles recettes – porte sur 30 milliards d’euros, selon des membres de sa coalition. Pour mener à bien cette politique, Silvio Berlusconi a insisté sur la nécessité de poursuivre la réforme du marché du travail, tout en «évitant que plus de flexibilité ne devienne précarité», et le processus de privatisations. Il a confirmé sa décision de mener à bien la réduction des impôts sur le revenu promise aux Italiens et l’a chiffrée à « environ un point de PIB ». Et il a déploré « l’analyse exagérée » de Standard’s & Poors. L’agence de notation américaine a émis la semaine dernière des doutes sur la capacité du gouvernement italien à maintenir le déficit public sous le plafond de 3 % du PIB imposé par l’Europe si le programme de baisses d’impôts de 12 milliards d’euros (0,9 % du PIB) est mis en œuvre. Le chef du gouvernement italien a reconnu le handicap de l’Italie, l’une des sept nations les plus industrialisées dont l’endettement représente 106,2 % de son PIB, soit la «troisième dette publique du monde». «Le nécessaire équilibre entre politique d’expansion et rigueur financière peut être trouvé grâce à une action de réformes qui permette de libérer les ressources nécessaires pour provoquer un accroissement significatif de la consommation et des investissements », a-t-il expliqué. Il a notamment cité les réformes du système des retraites et du secteur de l’énergie. Outre la baisse des impôts sur les revenus, Silvio Berlusconi a annoncé des mesures fiscales en faveur des sociétés les plus engagées dans l’innovation technologique et pour aider les concentrations dans le secteur des petites et moyennes entreprises. «C’est ce que les Italiens nous demandent», a-t-il affirmé. «Cet ambitieux projet ne pourra être réalisé que si la majorité retrouve sa cohésion», a-t-il averti, en allusion à la crise provoquée par les dissensions entre les quatre formations composant la coalition gouvernementale sur la politique économique et sociale à mener. «Unie, cette coalition a gagné, a gouverné, continuera à gouverner jusqu’à la fin de son mandat et se présentera unie aux prochaines élections» législatives prévues en mai 2006, a-t-il affirmé.
Taille dans les dépenses publiques, baisse des impôts et investissements dans les infrastructures sont les grandes lignes de la politique économique du gouvernement italien pour les deux prochaines années présentées hier au Parlement par Silvio Berlusconi.
Le chef du gouvernement italien n’a pas chiffré le coût de ce programme, mais la manœuvre pour le budget 2005 –...