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Actualités - ANALYSE

Changes et Bourses L’euro soutenu par le net recul des ventes de détail US

L’euro a renoué avec la hausse face au dollar, hier, après l’annonce d’une baisse plus importante que prévu des ventes de détail US en juin de 1,1 % contre une hausse de 1,4 % en mai. Ce chiffre, qui a déçu les cambistes qui tablaient sur un repli de seulement 0,7 % de cet indicateur très suivi, a suggéré que le taux de croissance extrêmement élevé, que l’on a observé aux États-Unis pendant le 1er semestre 2004, n’est pas tenable, dans la mesure où les dépenses à la consommation liées aux ventes de détail représentent à elles seules les 2/3 du PIB américain. Dans la crainte que l’on va vers un ralentissement de la croissance aux États-Unis en seconde partie de l’année excluant tout nouveau relèvement du principal taux directeur de la Fed à plus de 1,25 % le mois prochain, nombre d’opérateurs ont donc estimé devoir prendre les gains que leur procure la récente hausse du dollar entraînée la veille par la réduction inattendue du déficit commercial US en mai. Plus tôt dans la matinée, l’euro avait trouvé appui aussi dans l’annonce par Istat d’une hausse de 0,2 % des prix à la consommation en Italie le mois dernier et de 2,4 % sur un an, soit un niveau supérieur à l’objectif de 2,1 % fixé pour le taux de l’inflation en zone euro cette année. Ce développement, qui est censé ouvrir la voie à un durcissement de la politique monétaire de la BCE, avait donc nourri un courant de rachat de la monnaie unique sur les places européennes qui s’est accru ensuite à New York après la publication des ventes de détail US. Cela étant, l’euro ne devait guère réagir hier à l’annonce du président français Jacques Chirac de la tenue en 2005 d’un référendum sur la ratification de la Constitution européenne au lieu d’un recours au Parlement qui paraît plus sûr, car les intervenants se sont concentrés sur les indicateurs économiques, publiés hier, plutôt que sur des questions d’ordre politique, moins importantes pour le moment. En effet, l’euro est parvenu à recouvrer presque tout le terrain qu’il avait perdu mardi, se négociant finalement à New York à 1,2390 $ contre 1,2330 $ la veille, en hausse de 0,49 %. Accès de faiblesse des Bourses La Bourse US était en baisse hier à la clôture, plombée par le mauvais chiffre des ventes de détail aux États-Unis en juin. L’avertissement lancé par Intel que ses bénéfices seraient plus faibles que prévu en 2004 pour les microprocesseurs a pesé sur la Bourse électronique Nasdaq, alors que les bons résultats trimestriels publiés par Bank of America et McDonald’s sont passés comme inaperçus à Wall Street. Il en est de même pour les Bourses européennes qui ont pour la plupart clôturé en baisse, déprimées par le secteur high-tech après les prévisions décevantes d’Intel. Les valeurs automobiles et celles des sociétés exportatrices ont souffert de leur côté de l’appréciation de l’euro, ce qui a neutralisé la hausse des valeurs pharmaceutiques et chimiques. À la Bourse de Beyrouth, la tendance est restée soutenue par la poursuite de la hausse des actions A et B de Solidere, de 7,90 $ et 7,92 $ respectivement, à 7,95 $. Élie KAHWAGI


L’euro a renoué avec la hausse face au dollar, hier, après l’annonce d’une baisse plus importante que prévu des ventes de détail US en juin de 1,1 % contre une hausse de 1,4 % en mai. Ce chiffre, qui a déçu les cambistes qui tablaient sur un repli de seulement 0,7 % de cet indicateur très suivi, a suggéré que le taux de croissance extrêmement élevé, que l’on a...