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Actualités - REPORTAGE

Tourisme interne - Flâner à la découverte du souk, des églises, des sanctuaires... Hasroun, la « rose de la montagne », un village plein de charme niché au cœur de Bécharré  (photos)

Baptisé « un bouquet de roses » par Lamartine, le village de Hasroun, niché au cœur de la montagne, accueille le visiteur avec ses demeures aux toits rouges, qui donnent une note pourpre à un paysage de verdure et de terre violacée.« Un bouquet de roses ». C’est ainsi que Lamartine a baptisé Hasroun, ce village niché au cœur de la montagne, dans le caza de Bécharré. Et pour cause. Une fois la localité de Dimane traversée, Hasroun accueille le visiteur avec ses quelque mille demeures au toit rouge, qui donnent une note pourpre à un paysage de verdure et de terre violacée. Un véritable joyau de la campagne libanaise. Situé à 105 km de Beyrouth, à 40 km de Tripoli et à 1 400 mètres d’altitude, Hasroun a su préserver son cachet traditionnel et résister à l’invasion du béton. On y accède à partir de l’autoroute Beyrouth-Tripoli (voir par ailleurs). Les maisons sont toutes d’anciennes demeures libanaises, aux façades en pierre et au toit en tuiles rouges, entourées d’un verger où sont cultivées toutes sortes de légumes, d’arbres fruitiers, ainsi que plusieurs espèces florales. Le vacancier sera émerveillé par la prolifération des rosiers, noisetiers, noyers, pommiers, pêchers, cerisiers, abricotiers, poiriers... En cette période de l’année, ces arbres fleurissent et regorgent de fruits prêts à être cueillis. Sans oublier bien sûr les cèdres, les cyprès, les pins, les chênes et les peupliers, qui bordent les rues de la localité. Le nom du village aurait deux origines, phénicienne et syriaque. Hasroun signifie en phénicien le site clôturé, ce qui s’applique à la géographie du village, entouré d’une chaîne naturelle de montagnes. En syriaque, Hasroun signifie l’auriculaire. La géographie de la région rappelle la forme d’une main, et le village se situe au niveau de l’auriculaire. Visiter Hasroun, c’est se balader dans les ruelles à la rencontre de ses habitants affables, à la découverte de son souk, de ses demeures, de ses dix-sept fontaines (une pour chaque ruelle du village) datant de 1907, sans compter la demeure de Lucien Awad, jadis un hôtel où a logé Charles de Gaulle, lors d’une visite au Liban... en sus des églises et sanctuaires. Le village a, en effet, des églises dédiées à saint Jude, cousin de Jésus et saint patron du village, à la sainte Vierge et à sainte Anne, mère de la Vierge. Un peu plus loin, au cœur de la forêt, se trouvent le couvent et l’église Saint-Jacques (Mar Yaacoub). Le touriste peut y accéder en empruntant une ruelle aménagée à cet effet et qui compte quelque deux cents marches. À chaque coin de la rue, près des demeures, de petits sanctuaires ont été érigés par les habitants du village. Personnalités religieuses de Hasroun Le village regorge également de plusieurs endroits sacrés consacrés notamment à Mar Assya, à saint Jacques, à saint Michel et à saint Simon le Stylite, dont le nom a été donné à l’une des collines du village. Là-haut, on a retrouvé les pierres sur lesquelles ont été gravées les quatre croix que le saint a demandé d’élever sur les collines de Hasroun, de Bécharré, de Ehden et de Ayto, quatre villages du Liban-Nord. Les habitants du village sont fiers de son histoire et de ses ancêtres, qui ont joué un rôle important dans l’histoire de l’Église maronite. Hasroun fut le berceau d’un grand nombre de patriarches, d’évêques et de prêtres. On raconte que quarante-deux curés célébraient quotidiennement l’office divin dans le village, et que trente-deux novices, originaires de Hasroun, ont suivi leurs études dans l’École maronite à Rome. Mais c’est Youssef Semaan el-Semaani, le plus grand savant maronite, qui est la fierté du village. Originaire de Hasroun mais né à Tripoli, cet érudit a poursuivi ses études à Rome, dès 1695. Il possédait trente langues et a obtenu un doctorat en théologie et en philosophie. Il a établi une notice explicative portant sur quarante manuscrits, ce qui a poussé le pape Clément XI à l’envoyer en Égypte pour rapporter d’autres manuscrits. À son retour, il a été nommé chercheur à la bibliothèque du Vatican et a constitué les documents nécessaires pour la fondation de la Bibliothèque orientale. Ordonné prêtre en 1719, il a été désigné par le pape Clément XII deuxième conservateur de la librairie du Vatican. Une statue du Semaani est érigée sur le parvis de l’église de Notre-Dame de Hasroun. Le village revit en été Hasroun, dont la majorité des habitants a commencé à émigrer vers la fin du XIXe siècle, abrite durant la saison hivernale les personnes âgées, tous des agriculteurs. C’est au cours des mois de juillet, d’août et de septembre qu’il regorge de vie, avec le retour des familles et des jeunes pour la saison estivale. « Le soir, la localité ressemble au vieux Borj, explique M. Émile Farah, président du conseil municipal depuis 1998. Nous sommes réputés pour la marche nocturne dans les ruelles du village. » « Nous insistons sur la propreté dans la localité, poursuit-il. De même, il est interdit de coller des affiches publicitaires ou autres sur les murs des bâtiments. De plus, les ordures sont collectées tous les jours de l’année et, si vous vous promenez le matin dans la rue principale du village, vous rencontrerez deux ouvriers qui balaient la route. Ils sont là tous les jours de 6h à 11h. » Conscient de la beauté de son village, M. Émile Farah a œuvré au développement de la localité. Il a ainsi asphalté toutes les routes, même celles du « jurd » pour y faciliter l’accès aux agriculteurs. « Nous avons éclairé et reboisé les rues, souligne-t-il, et restauré les murs du village avec l’aide de la Banque mondiale. De son côté, la Nonciature apostolique nous a aidés à construire un lac de 60 000 m3 pour assurer l’eau nécessaire aux agriculteurs. Chaque année, le conseil municipal assiste les dames du village pour la décoration de Noël, qui demeure, sans aucun doute, la plus belle au Liban-Nord. » Sans aucun doute, Hasroun est l’un des plus beaux villages du pays. Pour les amateurs de nature et de randonnées, il constitue un passage incontourné. Il faut toutefois se doter d’une bonne paire de chaussures de marche. La promenade vers ce village vaut le détour. Vous tomberez sûrement sous son charme. C’est garanti. Comment arriver, où dormir et manger… Informations utiles Si vous vous rendez à Hasroun à partir de Beyrouth, vous pouvez accéder au village en empruntant l’un de ces trois circuits : – Chekka, Amioun, Kosba, Hadath el-Jebbé et Hasroun ; – Tripoli, Kosba, Hadath el-Jebbé et Hasroun ; – Tripoli, Zghorta, Ehden, Bécharré et Hasroun. Si vous avez envie d’un mezzé libanais, vous pouvez déjeuner pour un prix moyen de 15 dollars par personne, dans l’un des trois restaurants du village : – le « al-Seemaani », dirigé par le restaurant Gharakia-Nehmé, l’un des plus anciens du caza. Renseignements et réservations au 03/419512 ; – le restaurant du Green Hotel à Ras el-Nabeh. Renseignements et réservations au 06/590180 ; – le restaurant « Ras el-Nabeh », « le plus cher de la région », comme aime à le souligner son propriétaire. Un conseil, commandez la « darfiyé », une spécialité de la région. Fabriqué d’une façon traditionnelle, ce fromage est un mélange de lait de chèvre et de « kariché » (genre de ricotta). Il est fermenté dans une outre en peau de chèvre. Les promeneurs trouveront en outre plusieurs snacks et cafés qui présentent des sandwichs et du fast-food, le plus connu étant le snack « Yalla oul oul », dont la publicité est omniprésente sur tous les chemins menant au village. Si l’envie de passer le week-end dans le village vous prend, trois hôtels seront ravis de vous accueillir : – L’hôtel Saint-Philippe, situé à l’entrée du village, propose la chambre au prix moyen de 100 000 LL la nuitée. Renseignements et réservations au 06/590050 ; – Le Palace Hôtel, en face de l’hôtel Saint-Philippe, met à la disposition des vacanciers des chambres pour la somme de 20 dollars la nuitée (petit-déjeuner non compris) ; – Le Green Hotel, situé à Ras el-Nabeh, propose des chambres doubles pour le prix de 45 dollars la nuitée, et des appartements pouvant contenir quatre personnes pour la somme de 65 dollars la nuitée. Les jeunes pourront même s’éclater dans les boîtes de nuit du village et les férus de narguilé pourront se rendre au café Le Casino, un café populaire similaire à celui de Gemmayzé. Youssef Semaan el-Semaani, le plus grand savant maronite, représente la fierté des habitants de Hasroun. Une statue est érigée en sa mémoire sur le parvis de l’église de Notre-Dame de Hasroun.Saint Jude, le patron des cas désespérés On raconte que l’église Saint-Jude, saint patron de Hasroun, a été construite sur les vestiges d’un temple païen. L’église, située au bas du village, se caractérise par sa porte basse dont la hauteur ne dépasse pas 1,5 mètre. Les fidèles sont ainsi obligés de baisser la tête pour y entrer, geste de respect pour le lieu sacré. Mais cette petite porte située au bas d’un escalier avait aussi pour objectif d’empêcher les chevaliers d’accéder à l’église. Baptisé le patron des cas désespérés, saint Jude est l’un des premiers saints de l’Église. Dans l’Évangile, on le nomme Thaddée, c’est-à-dire le courageux. Cousin de Jésus, il faisait partie des douze apôtres du Christ, bien qu’il soit le moins connu et le plus discret d’entre eux. En effet, peu de gens pensaient à l’invoquer, puisque son nom était confondu avec celui de Judas Iscariote, surnommé le traître. Avec l’Ascension du Christ, saint Jude entreprit la plus difficile de toutes les missions. On raconte qu’il est parti évangéliser les pays de la Mésopotamie et de la Perse, aux côtés de l’apôtre Simon. Saint Jude persévéra dans cette mission trente-sept années durant, au cours desquelles il endura plusieurs persécutions qui le conduisirent finalement au martyre. Ce n’est qu’au XIIIe siècle que l’on commença à s’intéresser à ce saint. Sainte Brigitte de Suède a raconté que le Seigneur l’invita à tourner ses regards avec foi et confiance vers saint Jude, qui lui accorda des faveurs extraordinaires. Saint Jude est représenté portant un bâton ou un pique, qui furent les instruments de son supplice. Il reçut la couronne du martyr le jour où une foule furieuse de prêtres païens se ruèrent sur lui, le frappant de leurs gourdins. Après l’avoir battu jusqu’à perdre conscience, ils lui tranchèrent la tête avec une hache. Les reliques du saint ont été transportées à Rome. Le sanctuaire de Saint-Jude à Hasroun possède également une relique de lui. Vue générale du siège patriarcal maronite estival, à Dimane, édifié vers 1902, à la demande du patriarche Hanna el-Hajj.L’église de Dimane, une merveille architecturale Hasroun se trouve au cœur d’une région sainte. Du côté ouest, à quelques centaines de mètres de l’entrée du village, se situe le siège patriarcal maronite estival de Dimane. Celui-ci a été édifié au début du siècle dernier, vers 1902, à la demande du patriarche Hanna el-Hajj, près d’un demi-siècle après avoir transféré le siège du patriarcat du couvent de Notre-Dame de Qannoubine à Dimane, en 1848. Le siège patriarcal se distingue par sa chapelle, considérée comme une merveille architecturale. Construite en 1938, grâce aux dons du cheikh Rachid Arida, elle renferme cinq autels en marbre : deux situés de part et d’autre de l’autel central, deux autres latéraux surmontés par des fresques de sainte Marine et de saint Stéphan le martyr. Les voûtes de l’église, peintes par l’artiste zghortiote Saliba Doueihy, rappellent le plafond de la Chapelle Sixtine. Fier de son œuvre, Doueihy ne cessait de répéter que ses peintures ornent la majorité des églises du Liban-Nord et qu’il a été « le premier à présenter Jésus et ses disciples en tenue arabe ». À la requête du patriarche Arida, Saliba Doueihy a peint un soleil au-dessus de l’autel principal de l’église pour illuminer les cèdres du Liban, la Vallée sainte et les villages environnants, tous reproduits de part et d’autre du plafond. Le centre de la voûte est occupé par des peintures représentant l’Annonciation, Noël, l’Épiphanie, la crucifixion de Jésus, la Résurrection, la Transfiguration, la Sainte-Trinité, la sainte Vierge, ainsi que le l’emblême du patriarcat maronite. À la frontière nord du village s’étend la Vallée sainte dont l’historique regorge de souvenirs et d’aventures qui remontent au IIIe siècle av. JC. Cette vallée a été habitée par les Phéniciens, les Helléniques, les Romains et les Africains, et a témoigné de plusieurs guerres qui s’y sont succédé au fil des siècles. Elle a également abrité plusieurs ermites maronites qui s’y sont retirés, faisant vœu d’humilité. La première imprimerie du Moyen-Orient est exposée au musée du couvent Saint-Antoine de Kozhaya.Au couvent Saint-Antoine de Kozhaya, la première imprimerie du M-O À quelques kilomètres de Hasroun, sur la route menant à Bécharré, le couvent de Saint-Antoine Kozhaya, dont l’origine remonte au début du Ve siècle, ouvre ses portes aux visiteurs. La région s’est caractérisée par la vie ascétique, et le foyer constituait alors un foyer de vie cénobitique où se réunissaient les ermites de la Vallée sainte, sous l’autorité d’un évêque. Aujourd’hui encore, un ermite colombien a choisi la vallée de Haouka pour lieu de retraite. Si vous poussez votre promenade loin vers Kozhaya, vous pouvez visiter : – la grotte naturelle, située dans la montagne et censée s’étendre jusqu’à Ehden. C’était un lieu de miracles très fréquenté et où l’on amenait les personnes atteintes d’une maladie mentale dans l’espoir de les voir guérir. Les chaînes avec lesquelles ont attachait ces derniers y sont encore gardées. Vous trouverez aussi des photos et des objets appartenant à des fidèles en quête de grâce ; – l’église du couvent, qui est une œuvre commune de la nature et de l’homme. C’est une grotte naturelle taillée dans le roc. Dans la partie supérieure, une série d’arcades repose sur douze bases roses. Sa façade, travaillée avec simplicité, est surmontée de trois clochers. Le clocher central est composé de trois anneaux incrustés dans une seule pièce ; – le musée du couvent où sont exposés la première et la plus ancienne imprimerie du Moyen-Orient, des objets religieux et des habits sacerdotaux dont certains, offerts par des chefs d’États, datent de 1732, d’anciens outils agricoles, des manuscrits datant de 1732, la massue du père Gebraël Moussa de Se’bel, avec laquelle il a frappé, en 1877, le gouverneur Rustom Bacha, qui a comploté contre les moines du monastère, etc. Le moine colombien Dario Escubar a choisi le couvent Notre-Dame de Haouka, situé au creux de la Vallée sainte, comme lieu de retraite.À la rencontre de Dario Escubar, l’ermite du couvent Notre-Dame de Haouka Au fond de la Vallée sainte, une partie des vestiges du couvent Notre-Dame de Haouka (siège de la première école maronite) abrite depuis quatorze ans Dario Escubar, un ermite colombien qui s’y est retiré pour être plus proche du Créateur. Un chemin en pente et tortueux mène au site, où, à l’entrée de l’ermitage, est posée une statue de Notre-Dame des ermites. Professeur de théologie et de psychologie à l’Université de Pasto au sud de la Colombie et ancien directeur d’un hôpital mental, Dario Escubar est l’un des trois ermites autorisés par le pape Jean-Paul II. Âgé de 70 ans, ce moine bouillant de vie se distingue par un sens de l’humour incomparable. Il adresse rarement la parole aux visiteurs et passe la majorité de ses journées, comme l’exigent les règles de l’ermitage, en prière. La journée d’un ermite est en fait divisée en quatorze heures de prière, trois heures pour le travail manuel ou autre, deux heures pour étudier et cinq heures pour dormir. « En général, je dors de 19h à minuit, explique le moine. De plus, le règlement m’interdit de manger de la viande et impose de prendre un seul repas par jour. En période de carême, je me prive de fruits, de douceurs et de laitages. Je me nourris principalement donc de légumes et légumineuses que je cultive ici-même. » Cette période d’abstinence, le père Dario Escubar la renouvelle quatre fois par an : les quinze jours qui précèdent les fêtes des saints Pierre et Paul, de la Sainte Vierge et de la Sainte Croix, ainsi que le mois qui précède Noël. Une petite pièce d’à peine 2 m2 lui sert de bureau. Il y a installé une écritoire et a meublé ses murs par une bibliothèque, une petite pharmacie et un tableau où il accroche ses outils. Une autre pièce, légèrement plus spacieuse, lui sert de chambre à coucher. Son lit n’est autre qu’une planche de bois et son oreiller une pierre taillée dans un roc. Le père Dario avait le droit de sortir une fois l’an, le jour de la fête de Saint-Antoine (le 17 janvier), pour renouveler ses vœux. Récemment, le règlement a été modifié et l’ermite a désormais le droit de sortir de sa solitude les jours de Noël et de Pâques, et à l’occasion de la fête du couvent. « Puisque la Saint-Antoine coïncide avec la fête du couvent, je ne sors que trois fois par an, souligne l’ermite. Heureusement pour moi, car ce règlement est fait pour les personnes qui ne sont pas de vrais ermites. » Et de poursuivre : « Normalement, je n’adresse la parole à personne, souligne l’ermite. Mais les habitants du village considèrent que le “habis” (l’ermite) est de la région et que par conséquent, ils peuvent lui rendre visite. » Si vous avez la chance de lui parler, vous serez enchanté par son fin sens de l’humour. Il vous racontera ainsi que les chèvres sont des voleuses professionnelles – « elles m’ont dévoré 90 choux en 20 minutes » –, qu’il a été retenu des heures durant à l’aéroport de San Diego, aux États-Unis, parce qu’il porte le même nom que Paolo Escubar, le roi de la mafia, était originaire de la même ville en Cololmbie (Medellin) et... le comble, il rentrait à Beyrouth. « J’ai raté mon avion », précise-t-il. D’une histoire à une autre, il vous dira aussi qu’il était secrétaire du Vatican II et qu’il a connu le pape Jean-Paul II lors du congrès eucharistique de Philadelphie, deux ans avant qu’il ne soit élu à la tête de l’Église catholique ; qu’il a érigé un sanctuaire à la sainte Vierge à quelques mètres du monastère pour la remercier de l’avoir sauvé alors qu’il avait glissé tout au long de la vallée ; qu’il accepte des livres spirituels et philosophiques et non des « romans », et qu’il a choisi la vallée de Hawka pour se retirer du monde parce qu’il est très difficile d’y accéder, ce qui lui permet d’être à l’abri des gens. « Mais quand j’y suis venu, ils ont décidé d’aménager le chemin », dit-il en riant. Si en arrivant au couvent de Saint-Antoine Kozhaya, vous avez le courage de descendre la vallée, portez avec vous de l’eau à Dario Escubar, car en cette période de l’année, elle s’y fait rare. Nada MERHI
Baptisé « un bouquet de roses » par Lamartine, le village de Hasroun, niché au cœur de la montagne,
accueille le visiteur avec ses demeures aux toits rouges, qui donnent une note pourpre
à un paysage de verdure et de terre violacée.« Un bouquet de roses ». C’est ainsi que Lamartine a baptisé Hasroun, ce village niché au cœur de la montagne, dans le caza de Bécharré....