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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique Merhej pour une bataille électorale fondée sur l’éthique et le dialogue

Le député de Beyrouth, Béchara Merhej, a estimé hier, concernant l’échéance présidentielle, qu’il était nécessaire que « la bataille politique au Liban prenne un aspect éthique ». « Il n’est pas permis que la joute politique se transforme en bataille personnelle. Et pour cause : il est fort possible qu’elle prenne par la suite un autre aspect, sectaire ou partiel, et cela n’est pas dans l’intérêt du Liban », a indiqué M. Merhej, dans le cadre d’un entretien accordé hier à la LBCI. « Il est nécessaire de respecter les règles du jeu politique dans toutes les batailles que nous menons, pour élever le niveau de l’action politique. Les positions des adversaires de la reconduction du mandat du président Lahoud doivent être logiques, rationnelles, dans la mesure où les questions d’ordre personnel, communautaire et sectaire jouent un rôle dans la vie politique libanaise. Nul n’aura des réactions violentes du moment que la bataille ne prend pas une tournure personnelle », a-t-il poursuivi. « Je suis en désaccord avec le style adopté par plusieurs de mes collègues députés, qu’ils fassent partie du bloc parlementaire de Beyrouth (pro-Hariri) ou non. Le Liban a besoin d’un nouveau langage politique, d’un nouveau style d’action politique. Il n’est plus possible de rabâcher le style qui prévalait autrefois et qui a embrigadé le Liban dans des conflits incompréhensibles et absurdes, à caractère surtout personnel et sectaire », a ajouté Béchara Merhej. « Il ne faut pas user de la logique de l’injonction avec les Libanais. La décision doit émaner des citoyens, en prenant en considération des facteurs régionaux et internationaux, dans les limites du rationnel. Cette décision doit voir le jour progressivement dans le cadre des usages parlementaires, démocratiques et éthiques. Et il est nécessaire d’en finir avec la logique de l’annihilation et de se mettre d’accord sur ce qui est mieux pour le pays », a-t-il indiqué. « Le débat tendu sur l’échéance présidentielle avant son temps ne permet pas d’assurer la réalisation des intérêts du pays, lequel se retrouve de facto embarqué dans un conflit rude et absurde. Et pour cause : l’élection aura lieu au tout dernier moment. (...) Il faut savoir que l’élément libanais (dans le choix du futur président) a son poids, mais qu’il y a aussi d’autres considérations. Plus le Liban accroît sa marge de manœuvre, et plus il assure sa libanité et son attachement au régime démocratique », a souligné le député de Beyrouth. Estimant que le président Lahoud n’avait pas démenti son discours d’investiture concernant son engagement à protéger la Constitution, il n’a pas pris position vis-à-vis des propos du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, sur la nécessité de ne pas toucher à la loi fondamentale. Il a enfin estimé qu’il fallait prendre au sérieux les propos tenus par le membre de la Chambre des représentants Ray LaHood concernant l’hostilité des États-Unis à tout amendement constitutionnel, indiquant que le gouvernement actuel n’est pas conforme à l’esprit du pacte consensuel sur lequel repose l’édifice libanais.
Le député de Beyrouth, Béchara Merhej, a estimé hier, concernant l’échéance présidentielle, qu’il était nécessaire que « la bataille politique au Liban prenne un aspect éthique ». « Il n’est pas permis que la joute politique se transforme en bataille personnelle. Et pour cause : il est fort possible qu’elle prenne par la suite un autre aspect, sectaire ou partiel,...