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Actualités - CHRONOLOGIE

Loisirs Soleil et vent au rendez-vous pour la clôture du Festival du cerf-volant

Samedi dernier, une vingtaine de cerfs-volistes ont fait escale à la plage de Bamboo Bay, à Jiyeh, dans le cadre du Ve Festival international du cerf-volant, qui s’est clôturé hier. Ces artistes des airs ont exposé leurs toiles de Spinnakes (la partie en toile du cerf-volant) jusqu’en fin d’après-midi, avant de réembarquer dans leur bus vers Rmeileh, où a eu lieu leur dernière exhibition. Soleil et vent étant au rendez-vous, toutes les conditions étaient réunies pour un parfait décollage. Les cerfs-volants ont donc pris leur envol en tout début d’après-midi, et très vite le ciel s’est retrouvé constellé de bien étranges OVI (Objets volants identifiés), des formes classiques se mêlant à des formes plus originales, comme une énorme étoile, un gros poisson ou encore une sorte de hibou rose et blanc. Les professionnels internationaux du cerf-volant, venus de régions aussi diverses que la France, l’Allemagne, l’Inde, la Syrie ou encore la Turquie, étaient disposés à faire partager leur passion. D’ailleurs, c’est avec l’enthousiasme de l’enfance que les cervolistes interrogés par L’Orient-Le Jour parlent de leur passe-temps favori. Olivier Reymond, qui exposait durant le festival ses cerfs-volants au Virgin Megastore sous le thème de « Attention BD vole », est biologiste de formation. Depuis douze ans, ce jeune originaire de Lausanne utilise la bande dessinée et les images de pub pour confectionner et coudre ses cerfs-volants aux couleurs éclatantes. Il mise sur les portraits des personnages, « surtout leurs yeux », dit-il, expliquant que « les yeux attirent les yeux ». Reymond travaille à partir d’images de bandes dessinées qu’il agrandit sur ordinateur. Et comme pour la couture, il a recours ensuite à un patron et à des tissus multicolores. Une seule fois, il a travaillé à partir d’une photo... Celle de son épouse Susi, qui est, avec ses trois enfants, son meilleur critique. Antonio Lino, technicien en informatique, est arrivé au Liban avec son épouse Sylvie et sa fille Lucille. Tous sont des mordus de cerfs-volants. Antonio a une spécialité : il confectionne des cerfs-volants à partir du papier journal. « Sans le découper », précise-t-il, expliquant qu’« il suffit de plier une double page, lui ajouter de la colle, des baguettes et du fil à coudre »... « Travailler avec du papier journal, c’est miser sur l’éphémère », dit-il... même si l’actualité n’est pas aussi légère qu’un cerf-volant. À l’image d’Antonio, les enfants et les plus grands ont pu, pendant toute la durée du festival, fabriquer eux-mêmes leur cerf-volant grâce à un atelier de création itinérant : une toile de plastique, deux baguettes de bois, du scotch et un fil de nylon, et le cerf-volant était né, certes beaucoup moins élaboré que ceux exposés. Au bout d’un cerf-volant noir sur lequel un oiseau rouge picore une fleur radioactive, Olivier Reymond exprime quelques regrets : « L’ambiance était plus chaleureuse à Tripoli. La plage était publique, il y avait donc beaucoup plus de monde. Nous avons été accueillis par des fanfares, et il fallait voir les yeux des enfants... C’était fantastique. » Malgré tout, les participants étaient ravis, tout comme les spectateurs privilégiés de ce ballet aérien hautement coloré. Sophie BOUGNERÈS
Samedi dernier, une vingtaine de cerfs-volistes ont fait escale à la plage de Bamboo Bay, à Jiyeh, dans le cadre du Ve Festival international du cerf-volant, qui s’est clôturé hier.
Ces artistes des airs ont exposé leurs toiles de Spinnakes (la partie en toile du cerf-volant) jusqu’en fin d’après-midi, avant de réembarquer dans leur bus vers Rmeileh, où a eu lieu leur...