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Principaux veto du Premier ministre : Pakradouni et Salam Hariri et le Club des 6 toujours pas d’accord pour Beyrouth

C’est la guerre des déclarations, de l’info, de l’intox. Rafic Hariri et le Club des 6 sont-ils arrivés, oui ou non, à un accord à Beyrouth ; ont-ils réussi à accoucher, ensemble, d’une liste commune consensuelle pour la capitale dans le cadre des municipales de mai, et dont la composition sera annoncée aujourd’hui ? Oui, a laissé entendre Gebrane Arayji, le chef du PSNS (l’un des membres du club, aux côtés d’Amal, du Hezbollah, du Tachnag, des Kataëb et du Baas), repris aussitôt par les radios et les télévisions, alors qu’il avait accusé quelque temps auparavant le Premier ministre d’être absolument contre l’entente, assurant que le club allait livrer bataille contre lui. Il semblerait finalement que ce soit le fruit d’un malentendu, Rafic Hariri ayant appelé Assaad Hardane après les déclarations de Gebrane Arayji pour lui dire qu’il n’entend pas couper les ponts et qu’il étudie la proposition du club (deux tiers des sunnites pour Hariri, un tiers pour Salam, Hoss et les Ahbache ; présidence à un haririen et vice-présidence à un homme du Club ; accepter le candidat kataëb Bernard Gerbaka, et que les chrétiens soient nommés par des chrétiens, – notamment Mgr Boulos Matar qui nommerait Jean-Claude Boulos à la place de Joe Sarkis, etc.). Le message positif haririen a été ainsi relayé par le ministre Hardane au chef du PSNS, qui l’aurait mal compris : « Hariri est d’accord », a-t-il extrapolé. « Non, aucun accord n’a eu lieu. » C’est ce qu’a assuré pour sa part le bureau de presse de Koraytem, confirmant néanmoins que les contacts, voire même les négociations, sont toujours en cours, mais affirmant ne pas avoir eu vent d’une nouvelle rencontre entre le n° 3 de l’État et le Club des six pour aujourd’hui. Quant à Rafic Hariri lui-même, il a estimé que la liste qu’annoncerait jeudi prochain le président sortant de la municipalité de Beyrouth, Abdel-Meneem Ariss, serait « une bonne liste (ndlr : on dit qu’elle fera la part belle à la société civile apolitique), qui satisfera les Beyrouthins et incarnera leurs attentes ». Quant aux jeunes du courant du Futur venus le rencontrer à Koraytem, il les a exhortés « à voter en masse, parce que certains parient sur votre abstention », les invitant « à voter pour toute la liste, afin que le conseil municipal soit équilibré entre chrétiens et musulmans, qu’il représente la véritable coexistence et qu’il soit apte à prendre les meilleures décisions pour la capitale ». Selon une source parlementaire haririenne interrogée par L’Orient-Le Jour, le Premier ministre a expliqué au Club qu’il n’avait rien contre le Hezbollah par exemple, avec lequel il s’oppose politiquement, mais qui a toujours voté place de l’Étoile en faveur des projets pour Beyrouth. « Son veto va contre Tammam Salam, qui n’a laissé aucune place à une éventuelle entente, et, surtout, contre Karim Pakradouni, qui a constamment tiré à boulets rouges contre les projets du Premier ministre », dit cette source, qui regrette néanmoins que Bernard Gerbaka, « l’un des meilleurs conseillers municipaux », soit le candidat du ministre du Développement administratif. Cette source ajoute qu’elle ne voit pas de bras de fer entre Rafic Hariri et Damas, estimant que tout ce que le club fait, « c’est retourner à l’ancienne formule ». Et pendant que Nabih Berry – et dans une moindre mesure Walid Joumblatt, comme avant-hier au Biel – multiplie ses efforts pour convaincre Rafic Hariri de privilégier l’entente, une liste de l’opposition est née à Beyrouth, menée par Sélim Yassine, présidée par Khaled Daouk et comprenant quatre candidats aounistes. Le rassembleur infatigable au sein de l’opposition et membre de Kornet Chehwane, Élie Karamé, a d’ailleurs annoncé son soutien aux aounistes de cette liste, quelques heures avant, certes, que Michel Aoun ne décide de critiquer vertement KC. Contre qui et contre quoi cette liste se battra dans quelques jours ? Seul Rafic Hariri tranchera dans les prochaines heures ou en début de semaine prochaine. Z.M.
C’est la guerre des déclarations, de l’info, de l’intox. Rafic Hariri et le Club des 6 sont-ils arrivés, oui ou non, à un accord à Beyrouth ; ont-ils réussi à accoucher, ensemble, d’une liste commune consensuelle pour la capitale dans le cadre des municipales de mai, et dont la composition sera annoncée aujourd’hui ?
Oui, a laissé entendre Gebrane Arayji, le chef du...