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Le consulat traite 100 dossiers par jour et a accompli près de 21 000 formalités en 2003 L’ambassadrice Sylvie Fadlallah, une présence active et permanente auprès des Libanais de France

PARIS, d’Élie MASBOUNGI Capitale du monde, Ville Lumière, cœur de l’Europe, Paname, mille et un surnoms et superlatifs à la gloire de Paris, objet de convoitise et d’ambition. Pour les Libanais, venir en France est un choix prioritaire, et s’y installer une sorte de réflexe naturel. Résidents volontaires ou exilés forcés, des dizaines de milliers de nos nationaux ou binationaux vivent ici dans un même besoin de grande attention de la part de notre ambassade, qui ne ménage aucun effort pour être à la hauteur de leurs expectatives. Par ailleurs, les relations exceptionnelles entre le Liban et la France imposent à notre mission diplomatique et à son personnel des tâches nombreuses, diverses et délicates qui impliquent parfois des contraintes et des priorités que nous avons évoquées avec Mme Sylvie Fadlallah, notre ambassadrice à Paris, au cours d’un entretien à bâtons rompus. Sur le plan strictement diplomatique et du fait des relations historiques franco-libanaises, explique Mme Fadlallah, il faut constamment expliquer les principes de la politique étrangère du Liban, les différentes positions qui s’imposent vis-à-vis des rebondissements de l’actualité, notamment sur le plan régional. Il s’agit donc de convaincre nos interlocuteurs français pour qu’ils partagent nos vues et soutiennent nos positions. À cet égard, poursuit l’ambassadrice, la France constitue pour nous un appui souvent déterminant auprès de l’Europe et des instances internationales, qu’elles soient politiques, économiques ou culturelles (Onu, OMC, FMI, BM, etc.) Pour Sylvie Fadlallah, il est tout aussi important de suivre de près l’évolution des positions françaises, notamment sur les questions liées à notre région, afin de les transmettre au palais Bustros. À ce sujet, elle se félicite de trouver auprès des responsables français une oreille attentive et un souci constant de veiller à la sauvegarde des intérêts du Liban, ce qui permet de mesurer, dit-elle, que l’amitié franco-libanaise n’est pas un vain mot et qu’elle a un contenu réel. Concrètement, cette amitié s’exprime de diverses manières. Elle ne se limite pas aux rapports politiques et de coopération entre les gouvernements, mais s’élargit à une coopération dite décentralisée, impliquant les collectivités locales. C’est-à-dire les régions qui sont au nombre de 22, les départements (95) et les communes dont le nombre s’élève à environ 36 000. Un chantier énorme, qui ne détourne pas notre ambassadrice de son souci constant de porter toujours plus haut l’image du Liban, qui n’est pas toujours resplendissante en France, particulièrement auprès des jeunes. La diplomate libanaise consacre par ailleurs une bonne partie de son temps et de son énergie à renforcer les liens de la communauté libanaise avec sa patrie. En regroupant les associations de jeunes aussi bien que les individus autour de l’ambassade et en maintenant toujours sa porte ouverte à nos compatriotes. De plus, elle sillonne la France pour participer à des manifestations organisées par les Libanais et assurer tout le soutien possible à une centaine d’associations libanaises ou franco-libanaises disséminées dans l’Hexagone et animées pour la plupart par des jeunes qui veulent donner de notre pays une image des plus positives. Sous l’impulsion de l’ambassadrice et grâce à l’action de nos trois consuls (Hani Chemaïtelli et Antoine Frangié à Paris, Abdel-Sattar Issa à Marseille), l’efficacité des services consulaires est optimisée (20 993 dossiers traités en 2003). Une visite au consulat du Liban, avenue Malakoff, véritable ruche où s’activent deux consuls et 12 employés, nous permet de constater qu’une centaine de formalités sont traitées en une matinée, dans une ambiance cordiale, calme et sereine. Tous les visiteurs sont accueillis à l’intérieur des locaux, ce qui contraste avec d’autres consulats – même ceux de pays avancés que nous ce citerons pas... – où les gens attendent dans la rue, parfois sous la pluie. Autre constatation étayée de témoignages sur place : toute formalité, qu’il s’agisse de visas, d’authentification, de traduction de documents officiels libanais, d’enregistrement de mariages, naissances, décès ou de procurations diverses, s’accomplit dans un délai maximal de 48 heures. Retour à la chancellerie pour clore notre entretien avec l’ambassadrice Sylvie Fadlallah, qui évoque quelques-uns de ses nombreux objectifs : – par une action soutenue et avec la compétence nécessaire, améliorer l’image du Liban en France et auprès des Français de moins de trente ans, qui gardent encore à l’esprit un Liban en guerre et en proie à la violence ; – consolider l’appui politique de la France pour le soutien des positions du Liban dans le cadre des développements dans la région et notamment dans la recherche de la paix ; – encourager les investissements en soulignant les avantages et les facilités que le Liban offre aux investisseurs étrangers afin de rétablir la position du Liban en tant que portail du Moyen-Orient et pôle d’excellence en matière de développement et de services ; – optimiser les deux objectifs précédents par des tournées dans les régions françaises afin d’atteindre le plus grand nombre de Français. Ces tournées ont eu lieu ces derniers mois et reprendront dès l’automne prochain ; – encourager et aider les associations libanaises et franco-libanaises afin qu’elles restent au service des Libanais de France et qu’elles contribuent encore plus au renforcement des liens entre nos deux pays ; – créer un centre culturel libanais, projet qui reste cher à l’ambassadrice, mais qui nécessite du temps et requiert de grands moyens.
PARIS, d’Élie MASBOUNGI
Capitale du monde, Ville Lumière, cœur de l’Europe, Paname, mille et un surnoms et superlatifs à la gloire de Paris, objet de convoitise et d’ambition. Pour les Libanais, venir en France est un choix prioritaire, et s’y installer une sorte de réflexe naturel.
Résidents volontaires ou exilés forcés, des dizaines de milliers de nos nationaux ou...