initiative Un petit musée Moussa Tiba à Cana(photo)

Un citoyen du monde et amoureux de la nature, c’est ainsi que se définit Moussa Tiba, cet artiste peintre qui vit et travaille à Chartres (France) depuis vingt ans, demeurant fidèle non seulement à son pays, mais surtout à son village natal, Cana, au Sud-Liban. Tous les quelques mois, il fait le voyage pour passer quelque temps avec les siens. C’est un peu son pèlerinage. Il vient y travailler, mais aussi s’occuper de son immeuble qu’il transforme, depuis quelques années, en petit musée personnel. Tiba regroupe son œuvre, résultat de 50 années de travail, par étage. En 2002, il inaugure le premier et le consacre à ses aquarelles, 130 au total. En 2003, c’est au tour du second étage d’accueillir ses huiles, 65 en tout, dont certaines de grandes tailles (3m x 1,50m). Il y a quelques jours, c’est le troisième étage que Tiba a ouvert pour montrer ses gravures (35) et ses dessins académiques, depuis 1957 à ce jour. Mais l’artiste n’oublie pas ses amis et leur consacre un espace bien à eux. Ainsi, on peut voir les toiles de Yvette Achkar côtoyer celles de Hussein Madi, Hussein Badreddine, Jacques Adam, Jean-Pierre Dauneau, Mouazzaz Aoun. Une ou deux toiles de chacun de ces artistes consacrés, à l’œuvre intéressante. Moussa Tiba dit avoir pensé ce petit musée à l’intention des générations futures de Cana. «J’aime ce village où j’ai grandi, travaillé et aimé l’homme comme la nature.» Sa peinture, elle, raconte son évolution. Dans son musée, l’artiste a également conçu trois installations, baptisées: «Les noces du jour», «La terre fertile» et «Le sang de la terre». Parallèlement à ses activités libanaises, Moussa Tiba prépare une exposition à Chartres, la ville où il vit, et une autre à Marseille, à l’occasion de ses 65 ans.