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Actualités - OPINION

Lire Ibn al-Muqaffa ; décoder Nabih Berry...

Il a dit aux députés qui l’interrogeaient, avides, sur les tiraillements autour de la présidentielle de l’automne à venir : « Le roi, ce n’est pas sa cour : c’est le roi. Alors faites attention ! » Qu’est-ce qu’il voulait faire comprendre, Nabih Berry ? Depuis quelques jours, il abonde dans ses allusions à La Fontaine, recrée des fables, mais surtout, distille des morales. Après avoir extrait avant-hier la substantifique moëlle du Savetier et du Financier – « Art des finances n’est pas souci de démunis » –, le voilà aujourd’hui en exégète (et héritier) annoncé du père des Kalila wa Dimna. Ibn al-Muqaffa faisait certainement allusion aux mirages dont sont parfois victimes les exclus des Sérails, celles et ceux qui veulent y entrer, pour deux mois, pour six ans. Il leur conseillait de ne pas se leurrer, de ne porter leur attention que sur la personne du roi, d’oublier les courtisans, les flatteurs. Aux députés venus entendre son oracle place de l’Étoile, Nabih Berry a généreusement délivré son amicale instruction. Quelque chose dans le genre : Adressez-vous à Dieu plutôt qu’à ses saints. Ou bien : Cessez donc de perdre votre temps et votre énergie avec ceux qui ne serviront en rien vos desseins. Mais encore : Cessez de perdre votre temps avec des sujets que vous ne maîtriserez jamais. Mieux : Faites comme saint Paul, et allez donc plutôt découvrir la vérité sur le chemin de Damas. Le président de la Chambre est très intelligent. Z.M.
Il a dit aux députés qui l’interrogeaient, avides, sur les tiraillements autour de la présidentielle de l’automne à venir : « Le roi, ce n’est pas sa cour : c’est le roi. Alors faites attention ! »
Qu’est-ce qu’il voulait faire comprendre, Nabih Berry ? Depuis quelques jours, il abonde dans ses allusions à La Fontaine, recrée des fables, mais surtout, distille des...