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Dilapidation de fonds - Trois anciens hauts responsables de l’EDL déférés devant le juge d’instruction Dérivés pétroliers, EDL : les scandales font tache d’huile

Les dossiers s’ouvrent, les uns après les autres, dans les secteurs (liés) des dérivés pétroliers et de l’EDL, sans que l’on puisse dire si, cette fois, la justice ira vraiment jusqu’au bout et ne s’arrêtera pas aux « petits » noms. C’est ainsi que l’avocat général financier Tony Lattouf a porté plainte, jeudi, contre l’ancien président du conseil d’administration de l’EDL, Salah Aboul Khoudoud et les deux anciens directeurs généraux de l’Office, Joseph Hawa et Georges Mouawad, pour négligence ayant entraîné dilapidation des fonds publics. M. Lattouf a ensuite transmis ce dossier pour instruction à M. Hatem Madi, premier juge d’instruction de Beyrouth. En ce qui concerne les dossiers des conseillers ministériels Majed Constantine et Rudy Baroudi, l’avocat général près le parquet financier, Khalil Rahhal, a inculpé hier les cinq personnes arrêtées dans l’affaire des dérivés pétroliers. Majed Constantine, Rudy Baroudi, Étienne Gaby, Bilal Ghaddar et Geriès Semaan sont accusés d’avoir perçu de l’argent en échange de l’accomplissement d’un acte contraire à la fonction, de détournement d’argent public, de dilapidation de fonds publics dont ils avaient la gestion et de favoritisme portant atteinte à l’argent public au nom de l’intérêt personnel, ainsi que de perception d’un salaire indu afin d’octroyer des projets déterminés à des particuliers (crimes prévus aux articles 351 et suivants, ainsi que 360 et suivants du code pénal), prévoyant des peines de travaux forcés à terme. Trois autres personnes, Bahaeddine Bassatina, Walid Bassatina et Ibrahim Khalil Bdah, en fuite, ont été inculpées en leur absence. M. Rahhal a transmis le dossier à l’avocat général près la cour d’appel du Mont-Liban et demandé leur comparution devant le premier juge d’instruction du Mont-Liban, Joseph Azzi, qui avait émis des mandats d’arrêt à l’encontre de Constantine et Baroudi. Traces de violence Examiné à sa demande, M. Baroudi, incarcéré à la prison de Roumié, s’est vu refuser par un médecin légiste une demande de transfert vers un hôpital, pour raison de santé. Toutefois, son avocat a demandé hier qu’il soit examiné à nouveau au plus vite, en raison des traces de violence qu’il porte sur le corps, ce qui laisse penser qu’il a été brutalisé durant son interrogatoire préliminaire, au ministère de la Défense. Dans les milieux judiciaires, des rumeurs circulent sur de « graves révélations » que M. Baroudi aurait faites durant son interrogatoire. Des révélations qui compromettraient plusieurs personnalités politiques et ministres. Et de noter que l’accusation d’« enrichissement illicite » et celle d’« usurpation de fonction » ont été abandonnées par le parquet de la Cour de cassation, ce qui laisse penser qu’on s’est montré hâtif dans ces jugements, et que cette même hâte pourrait également être à la base d’autres rétractations, à l’avenir. L’arrestation de M. Baroudi serait vécue avec « affliction » dans les milieux de la défense, qui déplorent une procédure qui salirait injustement la réputation de ce dernier, un expert pétrolier très sollicité dans les milieux arabes et internationaux. Enfin, un nouveau scandale de détournement de fonds publics pourrait avoir éclaté au Liban-Nord, où l’on a affirmé, hier, que deux camions-citernes quittant les installations pétrolières du Liban-Nord transportant, chacun, deux tonnes de plus que le maximum affiché, ont été saisis et remis à des services de sécurité officiels, tandis que leurs conducteurs prenaient la fuite.
Les dossiers s’ouvrent, les uns après les autres, dans les secteurs (liés) des dérivés pétroliers et de l’EDL, sans que l’on puisse dire si, cette fois, la justice ira vraiment jusqu’au bout et ne s’arrêtera pas aux « petits » noms. C’est ainsi que l’avocat général financier Tony Lattouf a porté plainte, jeudi, contre l’ancien président du conseil...