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Les « haririens » poursuivent leur campagne contre le renouvellement du mandat Lahoud Nul n’a encore d’indication sur la présidentielle, affirme Frangié

Le ministre Sleiman Frangié a affirmé hier que seules des circonstances exceptionnelles justifieraient une prorogation du mandat présidentiel. Lors d’un déjeuner à Miryata auquel il a convié les ministres Négib Mikati et Samir el-Jisr, il a assuré qu’une position unifiée serait prise à ce propos, en fin de compte, par les alliés de Damas. Mais selon lui, et jusqu’à nouvel ordre, « personne n’a encore d’information » concernant la tournure que pourrait prendre la présidentielle. À ses yeux, l’option du renouvellement a « le moins de chance d’aboutir à l’heure actuelle », et ceux qui militent pour cette option « ne servent pas les intérêts du chef de l’État », a-t-il ajouté, avant d’affirmer qu’en définitive, « ce sont les circonstances » qui permettront de se fixer sur le choix du candidat. Dans ce contexte, le ministre de la Santé a estimé que « si la décision du renouvellement est prise, l’amendement de la Constitution deviendrait secondaire ». Et de rappeler que si le patriarche maronite Nasrallah Sfeir est hostile à un amendement constitutionnel, en revanche, il n’a rien contre la personne du président Lahoud. De son côté, Négib Mikati s’est demandé si « la gestion du pays implique que l’on doive geler tous les travaux et dossiers sous prétexte que l’on se rapproche d’une échéance déterminée ». Pour le ministre des TP, l’élection présidentielle est si importante qu’il convient justement de ne pas prendre de positions hâtives à ce sujet. « Nous ne devons pas oublier que nous vivons une situation très précaire dans la région et dans le monde. Nous adopterons donc la position adéquate au moment opportun », a-t-il déclaré. Le ministre de l’Information, Michel Samaha, a indiqué pour sa part que « l’amendement de la Constitution n’est pas à l’ordre du jour ». Concernant, d’autre part, le rôle du grand électeur syrien dans l’échéance présidentielle, M. Samaha a ajouté : « La décision est libanaise, et cette décision ne peut être, en aucun cas, hostile à la Syrie. » Les milieux haririens ont poursuivi de leur côté leur campagne contre la prorogation du mandat de M. Lahoud. C’est ainsi que le député Ahmed Fatfat a exhorté toutes les forces vives du pays à « dépasser leurs différends locaux et confessionnels en vue de préserver la démocratie ». Appelant ainsi à la création d’un front politique dont le but serait de « protéger l’accord de Taëf », M. Fatfat a ajouté : « À l’approche de l’élection présidentielle, on évoque de plus en plus l’éventualité d’un amendement constitutionnel (...), comme si un amendement est une chose simple et mineure à laquelle le citoyen n’attache aucune importance ». Qualifiant d’« hérésie nationale » une modification de la Constitution, le député a invité le chef de l’État à rejeter un tel amendement « en sa qualité de gardien de la Constitution ». Et de conclure en ces termes : « Il n’est pas du tout prématuré d’aborder la question de l’élection présidentielle, et le peuple libanais a le droit de savoir qui sera son président de la République. » Un autre député, membre du bloc Hariri, a carrément proclamé son appui au communiqué du Rassemblement de Kornet Chehwane sur la nécessité d’assurer l’alternance au pouvoir. Ghattas Khoury s’est ainsi prononcé contre le renouvellement ou la prorogation du mandat présidentiel et pour l’élection d’un nouveau chef de l’État.
Le ministre Sleiman Frangié a affirmé hier que seules des circonstances exceptionnelles justifieraient une prorogation du mandat présidentiel. Lors d’un déjeuner à Miryata auquel il a convié les ministres Négib Mikati et Samir el-Jisr, il a assuré qu’une position unifiée serait prise à ce propos, en fin de compte, par les alliés de Damas. Mais selon lui, et jusqu’à...