gangrenée à son tour par le salmigondis confessionnel, la CGT libanaise part aussi en quenouille. Entre un Ghassan Ghosn, qui se couche dès qu’on lui fait miroiter un indice des prix bidon, et un Bassam Tleiss, qui ne ménage pas ses aboiements dans les baskets d’Istiz Nabeuh, la centrale syndicale a dû se résoudre, la...
Actualités - OPINION
La crasse des seigneurs
Par Gaby NASR, le 02 juillet 2004 à 00h00
Image calquée d’une classe politique déliquescente,
gangrenée à son tour par le salmigondis confessionnel, la CGT libanaise part aussi en quenouille. Entre un Ghassan Ghosn, qui se couche dès qu’on lui fait miroiter un indice des prix bidon, et un Bassam Tleiss, qui ne ménage pas ses aboiements dans les baskets d’Istiz Nabeuh, la centrale syndicale a dû se résoudre, la queue basse, à s’essuyer les pieds sur son appel ronflant à un arrêt du travail, les 29 et 30 juin.
« Arrêt du... travail. » Très vite les grands mots. Faut d’abord les trouver, les gens qui travaillent. Des
fonctionnaires qui ne bossent que quelques heures par jour, des banques qui cadenassent leurs guichets à midi, des
industriels calfeutrés derrière les barrières douanières et des commerçants qui bâillent aux corneilles au milieu des étiquettes qui valsent… D’ailleurs pourquoi veut-on que les Libanais travaillent, quand du berceau au tombeau ils voient présidents, ministres et députés refaire le monde, vautrés dans des fauteuils entre deux pots de fleurs, jamais en train d’écrire, assis derrière un bureau ?
À ce rythme, la grève est forcément un jour ordinaire. Il n’y a que quelques gueux qui, sous prétexte de pauvreté, s’en vont casser vitrines, feux de signalisation et pourquoi pas, tiens, incendier le ministère du Boulot… C’est y pas du
travail, ça ? Sans compter le turbin qu’on refile aux
magistrats cireurs de parquet, qui se chargent de donner à l’affaire un enterrement de première classe !
Pour l’heure, y a plus qu’à attendre que le Timonier de la CGTL ait fini de digérer les quelques sucreries allégées que les patrons lui ont balancées entre deux bouffées de havane. Il rame pour faire quelque chose et quémande la solidarité des Libanais d’en haut. Un pour tous, tous purin !
Le problème, c’est qu’avec une dette de 35 milliards, il n’y a plus personne en haut et il n’y a plus grand-chose à faire.
Gaby NASR
Image calquée d’une classe politique déliquescente,
gangrenée à son tour par le salmigondis confessionnel, la CGT libanaise part aussi en quenouille. Entre un Ghassan Ghosn, qui se couche dès qu’on lui fait miroiter un indice des prix bidon, et un Bassam Tleiss, qui ne ménage pas ses aboiements dans les baskets d’Istiz Nabeuh, la centrale syndicale a dû se résoudre, la...
gangrenée à son tour par le salmigondis confessionnel, la CGT libanaise part aussi en quenouille. Entre un Ghassan Ghosn, qui se couche dès qu’on lui fait miroiter un indice des prix bidon, et un Bassam Tleiss, qui ne ménage pas ses aboiements dans les baskets d’Istiz Nabeuh, la centrale syndicale a dû se résoudre, la...
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