En gros plan «Harry Potter»: angles de vision

Tout dépend, en effet, du point de vue où l’on se place. On le sait depuis très longtemps. Il en va ainsi, au cinéma, pour la saga d’Harry Potter. Les aventures du jeune sorcier créé par J.K. Rowling se situent – serez-vous surpris de l’apprendre? – dans un «univers capitaliste». Voilà qui doit voler bien au-dessus des chères têtes blondes (ou brunes et autres nuances) constituant le gros du public des trois Harry Potter – en attendant le quatrième. Mais il y a plus précis, et plus fort, dans l’article d’un collaborateur du Monde, intitulé Harry au pays du marché triomphant (sic). Nous citons: «Harry Potter apparaît comme une œuvre-somme, résumant – involontairement sans doute – le projet éducatif et social du capitalisme néolibéral.» Comme on vous le dit: encore un effort, et ce diable de garçon pourrait passer pour un agent de l’idéologie US «à la George Bush». Qui sait, d’ailleurs?... Il est évident que seul un intellectuel-chercheur (?) représentant l’intelligentsia parisienne – donc indiscutable – pouvait décrypter, avec une acuité aussi pointue, le message, sous-jacent et si habilement dissimulé, distillé par Harry Potter. Quant au plaisir du cinéma... Goux-PELLETAN