Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Droits de l’homme - Des rats et des cafards à la prison des femmes Marwan Farès : « Nous visiterons aussi la prison de Yarzé... »

Le président de la commission parlementaire des Droits de l’homme, Marwan Farès, a affirmé hier que, en sa qualité d’émanation de la plus haute autorité au Liban, les membres de la commission allaient visiter les prisons militaires relevant du ministère de la Défense, et notamment la prison de Yarzé, où Samir Geagea, chef du parti dissous des Forces libanaises, est détenu depuis 1994. « Aucune porte ne peut être fermée devant la commission des Droits de l’homme, a déclaré Farès, interrogé par l’agence al-Markaziya. L’Assemblée nationale est la plus haute autorité au Liban (...). Dès que nous aurons achevé notre tournée des prisons relevant du ministère de l’Intérieur, je réunirai la commission pour évaluer notre initiative et prendre les décisions qui s’imposent, puis nous visiterons toutes les autres prisons. » La déclaration de M. Farès se voulait une réponse au député Nehmetallah Abi Nasr, l’un des membres de la commission, qui protestait contre l’omission, dans le programme de la tournée de la prison de Yarzé, où se trouve Samir Geagea. « Cette année également, avait relevé M. Abi Nasr, la commission parlementaire a évité de visiter la prison du ministère de la Défense, à Yarzé. Et pour la seconde année consécutive, je me suis interdit de participer à sa tournée pour protester contre cette omission. » Pour le parlementaire, qui a rappelé que des représentants du Comité international de la Croix-Rouge avaient, eux aussi, été empêchés d’effectuer une visite d’inspection de la prison de Yarzé, il s’agit là d’une entorse à la déclaration universelle des droits de l’homme, qui condamne toute discrimination entre un prisonnier et un autre, « pour des motifs religieux, idéologiques ou politiques ». « J’aimerais connaître les véritables raisons qui ont empêché le CICR de visiter la prison de Yarzé, en dépit de la publication d’un décret datant de 2002 (numéro 8800) qui l’y autorise, avec l’accord des ministères de la Défense, de la Justice et de l’Intérieur. » Pour sa part, M. Farès a affirmé que la visite de la prison de Roumié, hier, s’inscrit dans le cadre d’un calendrier de visites qui comprend également l’inspection, jeudi, des prisons de Nabatiyeh et de Tyr, les prisons de Rachaya, Zahlé et Baalbeck, vendredi, et enfin celles du Akkar et de Tripoli, samedi. « À l’issue de ces visites, nous nous réunirons pour en évaluer les résultats, puisque la question des droits de l’homme est un tout, puis nous discuterons de la question de la visite des prisons relevant du ministère de la Défense. » Lundi, M. Farès et les membres de la commission s’étaient rendus à la prison – surpeuplée – de Roumié, ainsi que dans les prisons de Beyrouth, dont la prison des femmes, près du jardin des Arts et Métiers. M. Farès s’était « excusé » devant les caméras de télévision d’avoir à admettre que, à la prison des femmes, il avait vu « des rats et des cafards » circulant au milieu de la population carcérale.
Le président de la commission parlementaire des Droits de l’homme, Marwan Farès, a affirmé hier que, en sa qualité d’émanation de la plus haute autorité au Liban, les membres de la commission allaient visiter les prisons militaires relevant du ministère de la Défense, et notamment la prison de Yarzé, où Samir Geagea, chef du parti dissous des Forces libanaises, est...