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UE - Les 25 ont promu Javier Solana au poste de futur ministre des Affaires étrangères de l’Union Barroso succède à Prodi à la tête de la commission européenne

Les dirigeants européens ont nommé sans surprise, lors d’un sommet extraordinaire hier soir à Bruxelles, le Premier ministre portugais José Manuel Durao Barroso à la présidence de la future Commission européenne. Le successeur de Romano Prodi a été adoubé à l’unanimité et avec la rapidité de l’éclair par les chefs d’État et de gouvernement des 25 États membres de l’Union européenne élargie, moins d’une dizaine de minutes après le début de leur réunion. « Je suis très heureux et fier que ma nomination soit intervenue par consensus », a-t-il déclaré tout sourire à la sortie, pour sa première apparition en tant que patron désigné du futur Exécutif de l’UE. Outre la désignation de M. Barroso, les dirigeants européens ont renouvelé hier soir le mandat de haut représentant pour la politique étrangère de l’UE et de secrétaire général du Conseil de l’Union de Javier Solana. Ils l’ont aussi promu sans attendre au poste de futur ministre des Affaires étrangères de l’UE, créé par la Constitution européenne. Une fois celle-ci entrée en vigueur fin 2006, M. Solana entrera à la Commission avec rang de vice-président. Les réactions à l’élection de Barroso ont été unanimement favorables. « José Manuel Durao Barroso a les qualités dont une Commission forte et indépendante a besoin à l’heure qu’il est (...) Il dirigera la Commission avec force, vigueur et vision », a lancé le Premier ministre irlandais Bertie Ahern, président en exercice de l’UE jusqu’à ce soir minuit. Le Britannique Tony Blair a salué en son collègue portugais « un excellent candidat » convaincu de la double nécessité de « la réforme économique » et de « l’alliance avec les États-Unis ». « C’est un homme compétent, un homme de dialogue, c’est donc une garantie de succès », a renchéri Jacques Chirac. « L’Europe est maintenant en marche. Elle a un traité constitutionnel, un président de la Commission et un futur ministre des Affaires étrangères », a estimé le président français. M. Durao Barroso, dont la succession au Portugal s’avère indécise, n’a accepté qu’au dernier moment hier la présidence de la future Commission. Il avait d’autant plus de raisons de se faire désirer qu’il n’est au final qu’un candidat de secours, à l’instar du Luxembourgeois Jacques Santer en 1994. Son nom n’a émergé qu’après l’échec des dirigeants de l’UE à s’entendre lors de leur précédent sommet les 17 et 18 juin sur les candidatures du Premier ministre belge Guy Verhofstadt et du commissaire européen britannique Chris Patten, barrés respectivement par le Royaume-Uni et le couple franco-allemand. Européen et atlantiste convaincu, M. Durao Barroso, 48 ans, traînait derrière lui l’image de l’hôte début 2003 du sommet des Açores avec le président américain George W. Bush, Tony Blair et l’ancien chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar. La réunion avait poussé les premiers feux de la guerre en Irak. De quoi braquer le « camp de la paix », emmené par Paris et Berlin, ainsi que le nouveau pouvoir socialiste à Madrid. La nomination de M. Durao Barroso doit maintenant recevoir le 22 juillet l’aval du Parlement européen.

Les dirigeants européens ont nommé sans surprise, lors d’un sommet extraordinaire hier soir à Bruxelles, le Premier ministre portugais José Manuel Durao Barroso à la présidence de la future Commission européenne.
Le successeur de Romano Prodi a été adoubé à l’unanimité et avec la rapidité de l’éclair par les chefs d’État et de gouvernement des 25 États...