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Actualités - OPINION

Hariri au centre des arrangements socio-économiques

Le président Hariri continue son tour de manège, auprès des acteurs du domaine socio-économique, pour peaufiner les arrangements devant dénouer la tension, sinon la crise. La menace syndicaliste d’une nouvelle grève, suite au mouvement causé fin mai par la flambée de l’essence, a eu des effets certains. Dont la résurrection, sur le papier du comité de l’indice (des prix) ainsi que du conseil national pour le panier (des prix également). Le Premier ministre a su se montrer compréhensif aussi bien à l’égard des syndicats que du patronat. Il a promis l’aval de l’État à toute solution commune. Précisant qu’il n’y avait pas de tabou, que tout était discutable. De son côté, Adnan Kassar a déclaré, au nom des organismes économiques, que les revendications légitimes des travailleurs seraient étudiées favorablement, dans la mesure du possible. Rappelant que les entreprises et leur personnel forment après tout, ensemble, le secteur de production. Et sont censés coopérer. Il a précisé que toute mesure devrait être scrutée sous tous ses angles, afin que son adoption éventuelle n’ait pas de retombées négatives sur le tableau économique, et partant social, général. Le président de la CGTL, Ghassan Ghosn, a approuvé les positions adoptées en face. Soulignant que c’est la première fois que les syndicats ont l’impression que les pouvoirs publics sont sérieux. Les acteurs du domaine socio-économique se félicitent en fait tous de ce que les politiciens se soient résignés à ne plus exploiter les dossiers de la subsistance à des fins politiciennes. Ou à s’en servir dans leurs querelles intestines. Ils espèrent que le temps mort d’ici à la présidentielle sera mis à profit pour accomplir quelques réalisations, ou quelques réformes, utiles. Mais la scène locale n’est jamais dépourvue totalement de zizanies. Ainsi le gouvernement reste attaqué, sur son flanc droit, par Nabih Berry. Qui lui impute la responsabilité de la dégradation socio-économique. Et cela après les événements du 27 mai, imputés par beaucoup au zèle militant des partisans d’Amal. Bien entendu, Berry ne pousse pas la chansonnette opposante jusqu’à réclamer le départ des Trente. D’abord parce que c’est prohibé par les décideurs. Ensuite parce qu’il y dispose d’un nombre appréciable de strapontins, qu’il risque de ne pas retrouver sous un autre gouvernement. Alors pourquoi part-il en guerre contre le cabinet ? Parce que, répondent certaines sources informées, il lui aurait été demandé de prendre ses distances avec Hariri. De rompre l’axe qu’ils formaient avec Walid Joumblatt. Pour se rapprocher un peu de Baabda. Cela au nom de la règle établie par les décideurs qui interdit la suprématie flagrante d’un pôle ou d’un bloc. Un diktat de dislocation qui s’est trouvé illustré par les dernières municipales. On est donc déjà loin du temps où Hussein Husseini reprochait à Berry de couvrir à la Chambre les arrières du gouvernement. Cependant, tous les responsables s’accordent pour traiter sans heurts politiques le dossier socio-économique. On n’exclut pas dès lors l’ouverture d’une session parlementaire extraordinaire d’un mois pour examiner divers projets d’intérêt public. La convocation pourrait être lancée à l’issue du Conseil des ministres de jeudi. P. A-A.
Le président Hariri continue son tour de manège, auprès des acteurs du domaine socio-économique, pour peaufiner les arrangements devant dénouer la tension, sinon la crise. La menace syndicaliste d’une nouvelle grève, suite au mouvement causé fin mai par la flambée de l’essence, a eu des effets certains. Dont la résurrection, sur le papier du comité de l’indice (des...