Pakradouni : « Les citoyens sont las des tiraillements politiques »

Le ministre d’État au Développement administratif, Karim Pakradouni, s’est dit hier « surpris » par les conflits qui sont délibérément provoqués sur fond d’échéance présidentielle, en allusion notamment aux discordes récemment suscitées au sein du conseil municipal de Beyrouth. « C’est une manière d’escamoter les véritables problèmes auxquels font face les Libanais qui se sont lassés de ce type de débat dont ils ne se sentent nullement concernés, d’autant plus que la situation socio-économique continue de se dégrader. » M. Pakradouni s’exprimait lors de la réunion hebdomadaire du parti Kataëb, à laquelle ont pris part les membres du bureau politique et du comité central. Évoquant la dégradation de la situation socio-économique et l’absence de solutions avancées par le gouvernement pour y remédier, M. Pakradouni a souligné qu’au moment « où il est plus que jamais urgent de soulever les problèmes de subsistance auxquels font face les Libanais, les responsables politiques font de leur mieux pour détourner l’attention de l’opinion publique en exacerbant les tiraillements politiques et la course au pouvoir », a-t-il précisé en allusion à la compétition en vue de l’échéance présidentielle et la concurrence au sein de la municipalité de Beyrouth. « Ce qui importe le plus à la majorité des citoyens, ce n’est pas tant la course au pouvoir, mais plutôt la solution à apporter à la dette publique qui a atteint les 35 milliards de dollars », a conclu le chef des Kataëb.