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Crise sociale - Un indice des prix va être fixé au plus vite La CGTL annule l’ordre de grève générale

Le conseil exécutif de la CGTL réuni hier a jugé que le cours des pourparlers engagés avec le patronat, sous les auspices du Premier ministre, était suffisamment sérieux pour justifier l’annulation de l’ordre de grève générale lancé en mai dernier pour les 29 et 30 juin. La décision a déplu aux fractions les plus radicales de la centrale, qui y ont vu un compromis avec le pouvoir politique. Selon ces milieux, des considérations qui n’ont rien de syndical, comme la nécessité de sauvegarder la saison estivale, ont pesé sur la décision du conseil exécutif. Le représentant du Hezbollah, qui avait suspendu sa participation au conseil exécutif de la CGTL, a assisté à la réunion d’hier, signe que les tensions qui se sont manifestées au sommet de la centrale, après les émeutes de mai dernier, sont en train de se dissiper. L’ordre de grève a été annulé en échange, notamment, de la formation d’un comité de l’indice des prix qui doit déterminer le pourcentage exact de l’inflation depuis 1996, date du dernier rajustement des salaires. Le calcul de l’indice sera un chiffre synthétique convenu entre le ministère de l’Économie, la Banque du Liban, la CGTL et les organismes économiques, encore que le patronat a déjà une idée de cet indice, qu’il fixe à 35 %. Le calcul de l’indice des prix conduira-t-il à un rajustement des salaires ? Improbable, estiment la plupart des observateurs, qui relèvent l’incapacité de la majorité des entreprises à faire face à une mesure de cet ordre. Toutefois, l’indice fournira aux partenaires sociaux un point de repère grâce auquel ils pourront procéder non à un rajustement des salaires, mais à de petits rajustements cumulatifs en amont comme en aval du salaire, de manière à renforcer le pouvoir d’achat des premières tranches salariales. Indépendamment de toute revendication concrète de la part de la CGTL, son président a affirmé hier que le salaire minimum devrait être de 700 000 LL, s’il fallait vraiment en venir là. De ces questions, il sera question aujourd’hui entre la direction syndicale et le ministre de l’Économie, Marwan Hamadé. Les salariés espèrent aussi obtenir une baisse du prix de l’essence, dont la hausse en flèche a été à l’origine de l’explosion sociale du 27 mai dernier, ainsi qu’une promesse de développement des transports publics. Le Premier ministre communiquera, jeudi, au Conseil des ministres, le résultat des pourparlers triangulaires qu’il a eus avec les syndicats et le patronat, en prévision des mesures concrètes qui pourront être prises, une fois fixé l’indice des prix.

Le conseil exécutif de la CGTL réuni hier a jugé que le cours des pourparlers engagés avec le patronat, sous les auspices du Premier ministre, était suffisamment sérieux pour justifier l’annulation de l’ordre de grève générale lancé en mai dernier pour les 29 et 30 juin. La décision a déplu aux fractions les plus radicales de la centrale, qui y ont vu un compromis...