Grand Sérail Siniora, Daher, Rizk et Ferzli chez Hariri

Le Premier ministre Rafic Hariri a reçu hier au Grand Sérail le député Mikhaël Daher, candidat à la présidence de la République, avec qui il a évoqué la situation générale. M. Hariri s’est ensuite entretenu avec le ministre des Finances, Fouad Siniora, en présence de la députée Bahia Hariri, du directeur de l’Urbanisme, Joseph Abdel Ahad, du président de l’Institut de l’habitat, Antoine Chamoun, du conseiller du Premier ministre aux affaires de développement, Fady Fawaz, et du conseiller du ministre Siniora, Maher el-Moukaddem. À l’issue de la rencontre, Mme Hariri a indiqué que l’entretien avait porté sur la mise en place d’un mécanisme pour les actes de propriété dans la construction de Aïn el-Héloué, à Saïda, un problème qui date de 1956. Le président du Conseil a par ailleurs accordé audience au vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, avec qui il s’est entretenu de différentes questions. Les deux hommes ont également évoqué un certain nombre de propositions de loi qui sont à l’étude en commission parlementaire. Interrogé sur l’échéance présidentielle, M. Ferzli a indiqué que tous les propos qui sont tenus actuellement à ce sujet « relèvent de la voyance ». M. Hariri s’est en outre entretenu avec l’ancien ministre de la Justice, Edmond Rizk. Les deux hommes ont discuté d’affaires relatives aux régions de Jezzine et de Saïda, et plus précisément de projets de développement, dont l’un est en cours à Kfarfalous. M. Rizk a appelé à l’application de l’accord de Taëf. Il a indiqué que le président Hariri avait été positif et qu’il avait mis en relief l’importance de l’application de l’accord. « L’accord de Taëf ne peut être amendé que de la même manière avec laquelle il a été élaboré, avec les garanties internationales qui avaient été données. Tous les propos concernant l’amendement de l’accord de Taëf vont à l’encontre de l’entente nationale, quelle que soit la raison invoquée. L’accord correspond au document d’entente et constitue un pacte national. Toutes les tentatives d’y porter atteinte, de le saboter, de ne pas l’appliquer, d’y passer outre ou de l’amender avant de l’appliquer vont à l’encontre du consensus national et de l’unité de l’État libanais. Il s’agit d’un accord écrit arabe et international, légitimé par une grande majorité de Libanais. Toute atteinte à ce pacte est une atteinte à l’unité du pays, et nous sommes garants du respect de la Constitution et du document d’entente nationale », a-t-il ajouté. Sur un tout autre plan, le Premier ministre a reçu le nouvel ambassadeur du Sri Lanka au Liban, Mohammed Mohiddeen Amanul Farouque. Au terme de l’entretien, M. Farouque a indiqué qu’il s’agit d’une première visite de courtoisie. « Nous avons échangé nos points de vue concernant les Sri Lankais qui vivent ou travaillent ici. J’ai précisé à M. Hariri qu’il y a un vide juridique à ce niveau que nous remplirons d’une manière adéquate. Nous explorerons également les opportunités dans le pays afin de développer les relations bilatérales dans des domaines tels que le commerce, le tourisme et la main-d’œuvre », a-t-il ajouté. Les deux hommes ont enfin évoqué les développements en Irak. L’après-midi, M. Hariri et son épouse Nazek ont reçu à Koraytem une délégation de jeunes Japonais en visite au Liban, en présence de l’ambassadeur nippon, Tokumitsu Murakami, et de son épouse, ainsi que du ministre du Tourisme Ali Abdallah et de la directrice générale du ministère, Nada el-Sardouk. Un déjeuner a ensuite été donné en l’honneur de la délégation nippone.