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Actualités - CHRONOLOGIE

Municipales - Tammam Salam aujourd’hui à Bkerké Une liste « consensuelle » verra-t-elle le jour à Beyrouth ?

Entente ou pas entente ? Pour apporter des éléments de réponse à cette question, en particulier à Beyrouth, il faudra suivre attentivement le cours des tractations qui doivent reprendre de plus belle, aujourd’hui, après la rentrée du Premier ministre, Rafic Hariri, de sa tournée européenne. Le mariage du feu et de l’eau. Ce n’est pas autrement qu’il faudra envisager cette liste d’entente contre nature, dont on voit un prototype dans le Conseil des ministres. Qu’ont de commun, en effet, Rafic Hariri et Karim Pakradouni, sinon de se détester cordialement ? Pourtant, c’est à des alliances de ce genre que songent ceux qui ont commencé à distiller le mot d’ordre de consensus. Le chef du parti Kataëb a donné le ton, hier, en affirmant, à l’issue d’une réunion du conseil central de son parti, que le comité des six partis (Kataëb, Hezbollah, PSNS, Amal, Baas et Tachnag) a convenu qu’il faut « épargner » à Beyrouth les affres d’une bataille électorale, et de « ne pas tomber dans le piège d’une volonté d’exclusion mutuelle et de l’hégémonie d’une fraction sur une autre ». « De ce fait, a dit le ministre du Développement administratif, les Kataëb appellent à un règlement consensuel qui renforcerait l’unité nationale dont aussi bien les chrétiens que les musulmans. » En clair, cela signifie que sur les 12 musulmans, dont 8 sunnites, 3 chiites et un druze que comptera le conseil municipal de 24 membres, seuls quatre appartiendront au bloc du Premier ministre. Le chef du gouvernement acceptera-t-il de composer sur ce point ? Cédera-t-il aux pressions ? L’ancien ministre Béchara Merhej penchait hier pour le non. Dans ce cas, le comité des six partis fera-t-il alliance avec M. Abdel-Hamid Fakhoury, tête de liste du camp de l’opposition ? À toutes ces questions, c’est Hussein Khalil, du Hezbollah, qui a répondu, hier, à l’issue d’une réunion du comité des six. M. Khalil a affirmé qu’effectivement, une « fusion » des listes Rafic Hariri et Abdel-Hamid Fakhoury est sérieusement à l’étude. Pour sa part, M. Najah Wakim a indirectement répondu hier à la question en annonçant que les grandes lignes d’une liste d’opposition seront rendues publiques dans quelques jours à Beyrouth. « Troisième liste ? Quelle troisième liste ? devait-il s’écrier, en réponse aux commentaires des journalistes. Montrez-moi donc la seconde ! » Dénonçant la flagrante ingérence du pouvoir dans le choix politique des électeurs, M. Wakim a pris la précaution d’avertir que, s’il y a de la place au sein de la liste qu’il forme, « il n’y en a pas pour ceux qui n’auront pu embarquer dans l’autobus du pouvoir ». Dans ses efforts pour faire échec à Rafic Hariri dans la capitale, Tammam Salam se rendra aujourd’hui à Bkerké, où il fera le point de la bataille électorale avec le chef de l’Église maronite. Ailleurs, les choses se présentent d’une façon à peine un peu moins compliquée. Et si, à Bickfaya, c’est apparemment une liste consensuelle que l’ancien président de la République Amine Gemayel est parvenu à former, à Jounieh, ce sont trois listes rivales qui seront en lice, présidées respectivement par Adel Bou Karam, actuel président de la municipalité de la ville, appuyé par M. Georges Frem, Réda el-Khazen, appuyé par le CPL et les « FL », et Joanne Hobeiche, qui bénéficie de l’appui des députés Farès Boueiz, Farid el-Khazen et Nehmétallah Abi Nasr.
Entente ou pas entente ? Pour apporter des éléments de réponse à cette question, en particulier à Beyrouth, il faudra suivre attentivement le cours des tractations qui doivent reprendre de plus belle, aujourd’hui, après la rentrée du Premier ministre, Rafic Hariri, de sa tournée européenne.

Le mariage du feu et de l’eau. Ce n’est pas autrement qu’il faudra envisager...