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Actualités - CHRONOLOGIE

Parution Débat autour du deuxième tome de la biographie du patriarche Sfeir

À l’occasion de la parution du deuxième tome de la biographie du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, Le soixante-seixième, dont l’auteur est notre confrère Antoine Saad, une conférence de presse a été organisée hier par l’Association des amis du Collège antonin, au siège de cet établissement à Baabda. En présence du représentant du patriarche, Mgr Roland Aboujaoudé, et celui du président Émile Lahoud, le ministre Abdallah Farhat, et de nombreuses personnalités, trois intervenants, en l’occurrence le ministre de l’Information, Michel Samaha, le président de la Ligue maronite, Michel Eddé, et Samir Frangié, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, ont axé leurs discours sur les caractéristiques du patriarche telles qu’elles ressortent dans cette biographie, notamment sa lutte en faveur de la paix en temps de guerre, sa foi dans le modèle unique du Liban et son message, ses efforts pour l’union de sa communauté, malgré les oppositions qu’il ne transforme jamais en conflits, et la force de ses prises de position qui excluent le compromis, surtout pour la souveraineté et l’indépendance de son pays, tout en invitant au dialogue. M. Samaha a considéré que le patriarche est un pasteur vivant dans une époque historique. Il a insisté sur l’opposition du prélat à la guerre qu’il considérait comme vaine, comme un élément de division et comme destructrice de l’expérience libanaise de la coexistence. Dans une nette allusion à une insinuation de l’ancien Premier ministre Michel Aoun selon laquelle le patriarche se serait résigné au fait accompli, M. Samaha a affirmé que « ce pasteur » ne baisserait jamais les bras. Il a rappelé que Mgr Sfeir avait accepté d’appuyer l’accord de Taëf pour mettre fin à la guerre tout en reconnaissant les lacunes du texte, mais qu’il a refusé sa mauvaise application sur le terrain. Dans son exposé, M. Eddé s’est attardé sur le parcours unique du patriarche Sfeir, considérant que cet exemple est la preuve que l’amour peut faire l’histoire. Il a souligné que, face aux défis, le patriarche puisait sa force de deux facteurs essentiels : la force de l’Église maronite, ses racines et sa tradition de lutte sur cette terre, et sa foi dans la caractéristique d’un Liban bâti sur la diversité religieuse, une richesse souvent objet de malentendu alors qu’elle est la base d’une formule sociale unique. C’est cette vision de la réalité libanaise, selon M. Eddé, qui a été à la base de la lutte du patriarche pour mettre fin à la guerre et qui l’a imposé aux yeux de tous comme une référence irremplaçable pour sortir le Liban du cycle de la violence. Par ailleurs, le président de la Ligue maronite a trouvé que l’ouvrage avait clairement défini la position du patriarche envers la relation libano-syrienne, et que, si celui-ci avait appelé à un redéploiement des troupes syriennes, c’est parce qu’il considérait que cette démarche, s’inscrivant dans le cadre des efforts pour rétablir la souveraineté, était de nature à consolider la coexistence. Il a aussi noté que le livre dévoilait la vision de Mgr Sfeir envers Israël, qu’il considère foncièrement comme un danger pour le Liban. M. Frangié, quant à lui, a insisté sur les occasions où le patriarche a campé sur ses positions alors qu’il était en butte à une opposition farouche, notamment quand il a lancé un appel à la paix durant les combats interchrétiens et interlibanais, et après le célèbre communiqué des évêques de 2000. Selon M. Frangié, le patriarche a toujours refusé de se considérer comme un homme politique, même quand certains ont voulu lui faire endosser ce rôle pour combler le vide laissé par certains leaders chrétiens. Il a souligné que lire cette biographie permettait de tirer les leçons du passé, tout en poussant à réfléchir à l’avenir. C’est également cela que M. Saad, l’auteur, a défini comme étant l’un des principaux objectifs de ce livre.
À l’occasion de la parution du deuxième tome de la biographie du patriarche maronite Nasrallah Sfeir, Le soixante-seixième, dont l’auteur est notre confrère Antoine Saad, une conférence de presse a été organisée hier par l’Association des amis du Collège antonin, au siège de cet établissement à Baabda. En présence du représentant du patriarche, Mgr Roland...