Ouvrage Pierre Abi Saad signe son dernier-né : « Liban, Mémoires du temps. Les poissons fossiles »

« Mon aventure avec les poissons fossiles a débuté dès ma plus tendre enfance (...) Et depuis, le développement de cette passion a forgé mon destin professionnel. » C’est en ces termes que Pierre Abi Saad raconte sa fascination pour les fossiles que lui a transmise son père. De cette aventure familiale, est né le premier musée de poissons fossiles au Liban, situé à Jbeil, suivi de la publication d’un livre sur le même sujet, qui sera l’équivalent d’un atlas, le tout couronné par l’ouverture prochaine d’un musée de poissons fossiles à la Planète de la découverte à Beyrouth. C’est pour parler de tous ces projets, et notamment de son nouvel ouvrage, que M. Abi Saad a répondu à l’invitation du chef de la Mission culturelle française au Liban, Frédéric Clavier, et du doyen de la faculté des lettres à l’USJ, Jarjoura Hardane, au musée de la Préhistoire de l’université. Intitulé Liban, Mémoires du temps. Les poissons fossiles, l’ouvrage comprend deux parties, l’une portant sur l’histoire des fossiles, la seconde sur les espèces et la diversité de la faune et de la flore. Devant un parterre d’intellectuels et de chercheurs, l’auteur a présenté son dernier-né comme étant le fruit d’une « collaboration entre Mireille Gayet, paléo-ichtyologue, directrice de recherche au CNRS, Anne Belouze, agrégée de sciences naturelles, et moi-même ». Mi-scientifique, mi-vulgarisateur, ce livre, dont l’objectif est de sensibiliser tous les Libanais à la richesse de leur pays, se veut accessible à tous. « Conscientes de la valeur de ce patrimoine et inquiètes de le voir quitter le Liban, quelques familles libanaises ont ainsi décidé de le sauvegarder. Elles ont passé des années à sortir des poissons et des crustacés de la terre où ils se trouvaient enfouis, pour les exposer ensuite au public », raconte, dans une lettre, Mme Gayet, en allusion notamment à la famille d’Abi Saad. Rendant hommage à son tour à l’auteur, M. Hardane a loué les efforts du chercheur, en vue, dit-il « de préserver et surtout de consolider les poissons fossiles par l’ouverture à l’approche scientifique ».