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Droits de l’homme Les deux pères antonins disparus en octobre 1990 ont été détenus à Palmyre, affirme Solide

L’association pour la défense des droits de l’homme Solide (Soutien aux Libanais en détention et en exil) a affirmé hier que, selon le témoignage d’anciens détenus syriens relaxés récemment et résidant en France, les deux pères antonins, Sleimane Abi Khalil et Albert Cherfane, disparus le 13 octobre 1990 après l’entrée des forces syriennes à Baabda, auraient séjourné durant plusieurs années dans la prison de Palmyre. « Ces informations ont été recueillies au cours d’entretiens directs en France avec un groupe d’anciens prisonniers politiques syriens récemment relaxés par les autorités syriennes. Ces entretiens ont porté sur le sort des détenus libanais dans les prisons syriennes et leur localisation, en dépit de la politique du déni pratiquée par les autorités syriennes et libanaises », a indiqué Solide, estimant que « cette politique est devenue caduque, depuis la publication par l’Onu de documents attestant que ces positions officielles sont fausses ». Solide cite à titre d’exemple un rapport en date du 26 novembre 2003 du groupe de travail sur la détention arbitraire relevant de la Haute commission des droits de l’homme à Genève, qui affirme que les Libanais Georges Chalaweet, Najib Jaramani et Tanios Habre sont bel et bien détenus en Syrie. Et l’ONG de poursuivre : «Les nouvelles informations assurent, sans l’ombre d’un doute, que les deux pères antonins Sleimane Abi Khalil et Albert Cherfane ont été détenus dans les prisons syriennes, et plus particulièrement à Palmyre. Haïtham Naal, l’un des plus anciens prisonniers politiques syriens relaxé le 11 août 2002 et qui a passé deux longues années dans la prison de Palmyre, a assuré qu’il avait vu les deux pères antonins dans la cinquième aile de la prison de Palmyre, où ils étaient incarcérés depuis le début des années 90 en compagnie d’un grand groupe de Libanais. » « Selon les témoignages des anciens détenus, les pères Cherfane et Abi Khalil ne sont pas les seuls prêtres à être détenus dans cette aile. Il y en a d’autres. Le responsable de la prison à cette époque était le général G. G., aidé de M. A. N. Le responsable de l’aile, qui était en relation avec les prêtres, était le sergent-chef N. H. Il est apparu, à la lumière des témoignages, que la cinquième aile de la prison était bondée de détenus libanais jusqu’en 2001, date à laquelle les détenus ont été transférés à d’autres prisons », ajoute Solide. Selon le communiqué, « ces nouveaux éléments vont à l’encontre des propos tenus en juin 2001 par le procureur général près la Cour de cassation Adnane Addoum, et selon lesquels les deux pères avaient été enterrés dans une fosse commune à Yarzé. Le père Semaan Atallah, supérieur de l’Ordre des moines antonins, avait réfuté les propos du procureur Addoum et appelé l’État à mener une enquête pour faire la lumière sur le sort des deux pères antonins ». Dans un communiqué publié le 15 juin 2001, Solide avait appelé l’État à retrouver cette fosse commune pour mettre fin à la polémique. Solide a indiqué qu’elle mettait « ces informations à la disposition du Haut commissariat pour les droits de l’homme de l’Onu, de l’Ordre des pères antonins, de la commission des Droits de l’homme au Parlement européen et des associations internationales pour la défense des droits de l’homme afin que les mesures nécessaires soient prises ».

L’association pour la défense des droits de l’homme Solide (Soutien aux Libanais en détention et en exil) a affirmé hier que, selon le témoignage d’anciens détenus syriens relaxés récemment et résidant en France, les deux pères antonins, Sleimane Abi Khalil et Albert Cherfane, disparus le 13 octobre 1990 après l’entrée des forces syriennes à Baabda, auraient...