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Sérail - Le Premier ministre a reçu le ministre italien de la Défense, ainsi que les ambassadeurs de France, de Hongrie et du Maroc Souhaid proteste auprès de Hariri contre l’interdiction de l’Appel de Beyrouth par les services

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a successivement reçu hier le ministre italien de la Défense, Antonio Martino, en visite officielle au Liban, dix ans après sa première escale beyrouthine politique en tant que chef de la diplomatie italienne en 1994 ; l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier ; de Hongrie Pal Fabian ; du Maroc Ali Omlil ; le ministre des Travaux publics et des Transports Négib Mikati, puis le député de Kesrouan-Jbeil Farès Souhaid. «J’ai pu constater que des changements énormes ont été opérés dans la ville. J’ai rencontré M. Hariri pour la deuxième fois et je lui ai transmis les salutations de notre Premier ministre, Silvio Berlusconi. Je l’ai également félicité pour sa réussite personnelle – il est le président du Conseil d’une démocratie depuis longtemps, ce qui signifie qu’il jouit d’une popularité considérable – et pour les succès qu’il a réalisés au Liban, qui est devenu aujourd’hui un havre de stabilité, un exemple dans une région minée par les conflits et les affrontements », a déclaré le ministre italien Martino à sa sortie de l’entretien. Quant à l’ambassadeur Lecourtier, il a indiqué, évoquant la situation dans les territoires palestiniens occupés en général et à Gaza en particulier, que le chef de la diplomatie française, Michel Barnier, « essaie de donner à l’Europe un rôle plus important, et à rappeler à la communauté internationale les nécessités de la “feuille de route” ». Le diplomate français a parlé de l’évacuation de Gaza « de manière à ce que ce territoire reste viable, peut-être grâce à une présence et un contrôle internationaux », en écho aux propos de Michel Barnier avant-hier au Caire en ce sens. « Nous allons en discuter, avec les Palestiniens d’abord, qui sont les premiers intéressés, avec les Américains dans le cadre du quartette et, finalement, il faudra bien en parler aussi avec les Israéliens, puisque ce sont eux le principal problème », a ajouté Philippe Lecourtier. Rappelant le caractère incontournable de la « feuille de route », il a souhaité que tout cela ne s’arrête pas simplement à l’évacuation de Gaza : « Il est très important que l’on aille vers la création d’un véritable État palestinien – et on n’a que trop tardé », a-t-il souligné. Pour sa part, l’ambassadeur hongrois a évoqué avec Rafic Hariri les derniers développements sur la scène régionale, ainsi que les relations bilatérales. Il a remis au n° 3 de l’État une lettre de remerciements du président hongrois pour « l’hospitalité dont il a fait montre à son égard, lorsqu’il était en visite à Beyrouth en mars dernier ». Quant à l’ambassadeur marocain, il a évoqué avec le Premier ministre les préparatifs liés à la tenue à Rabat, et sous la présidence conjointe des deux chefs de gouvernement, de la réunion du comité supérieur libano-marocain. Enfin, le député Souhaid a indiqué à l’issue de son entretien du Sérail être venu protester auprès du Premier ministre contre l’interdiction qui a été faite à l’Appel de Beyrouth (voir L’Orient-Le Jour du 18 juin 2004). « J’ai été très surpris par la réaction de Rafic Hariri, qui a avoué avoir été lui-même très étonné par cette interdiction, qu’il n’en avait pas été mis au courant et qu’il a lue dans la presse. Ce qui confirme les propos que nous avions tenus à la Chambre : il y a, au Liban, plusieurs gouvernements », a asséné Farès Souhaid, précisant qu’il allait effectuer la même démarche auprès du président de la Chambre, Nabih Berry. « Et si le président de la République accepte de m’accorder une audience, je le ferai avec plaisir », a-t-il dit. « Cet appel qui a été interdit par les services de sécurité a été publié en une du journal Le Monde hier. Il est honteux d’en arriver à ce degré d’oppression, alors que Beyrouth a toujours été le berceau de tous les mouvements culturels, intellectuels et politiques arabes, la capitale des libertés publiques dans la région », a ajouté le député, membre de Kornet Chehwane. « Nous nous devons de placer l’ensemble des dirigeants devant leurs responsabilités, à commencer par le Premier ministre », a-t-il poursuivi. Réaffirmant, en réponse aux questions des journalistes, son refus total de tout amendement constitutionnel sans consensus national, rappelant avoir demandé l’application de la Constitution depuis 1992, alors que les gens du pouvoir « ne faisaient que la violer ».

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a successivement reçu hier le ministre italien de la Défense, Antonio Martino, en visite officielle au Liban, dix ans après sa première escale beyrouthine politique en tant que chef de la diplomatie italienne en 1994 ; l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier ; de Hongrie Pal Fabian ; du Maroc Ali Omlil ; le ministre des Travaux publics et...