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Actualités - CHRONOLOGIE

Libertés Hamadé : L’interdiction de manifester fera l’objet d’un débat en Conseil des ministres

Le ministre de l’Économie Marwan Hamadé a estimé hier que « l’interdiction de manifester fera l’objet d’un débat très important au prochain Conseil des ministres», précisant que « le fait de laisser la décision d’interdire les manifestations à certains officiers de sécurité et certains mohafez constitue une dégénérescence au niveau de la prise de décision politique, de la liberté d’expression et de la liberté de rassemblement ». Dans un entretien accordé à La Voix du Liban concernant l’interdiction de manifester, M. Hamadé a affirmé : « Les forces nationales se sont toujours opposées à toute interdiction de manifester, même quand le Conseil des ministres prenait une décision dans ce sens. Et voilà que maintenant un mohafez par-çi et un autre par-là prennent des décisions d’une aussi grande importance au niveau national. Cela est inadmissible et va à l’encontre de la Constitution libanaise. S’il y a des raisons sécuritaires précises, ce qui n’est pas le cas au Liban, c’est à tout le moins le Conseil des ministres qui examine cette affaire. Il n’abandonne pas la décision à certains officiers de sécurité et certains mohafez (...) ». Il a enfin indiqué que le prochain Conseil des ministres se tiendra la semaine prochaine et non pas jeudi, le secrétariat général n’ayant pu, en raison du chômage pascal, préparer l’ordre du jour qui doit être transmis aux ministres au moins quarante-huit heures à l’avance. Rappel du ministère de l’Intérieur Le ministère de l’Intérieur a pris hier un arrêté rappelant les dispositions en vigueur concernant les sit-in et les manifestations. Le ministère rappelle notamment que, dans le principe, le droit de manifester est « l’un des aspects de la démocratie » et qu’il « ne peut être limité que par la nécessité de respecter les droits et les devoirs d’autrui et de se conformer à la loi et aux règlements en vigueur ». Concrètement, le ministère réaffirme que toute manifestation doit d’abord faire l’objet d’une note d’information à présenter au mohafez concerné. Cette note doit être présentée au moins une semaine avant la manifestation et comporter les détails suivants : – la raison de l’appel à la manifestation et les noms et qualités des auteurs de l’appel ; – les noms et adresses des organisateurs de la manifestation, qui doivent être de nationalité libanaise et être au moins trois ; – le nombre approximatif de manifestants attendus, l’heure du départ et celle de la fin ; – le ou les lieux de rassemblement pour le départ de la manifestation ; – l’itinéraire adopté avec les noms des artères qui doivent être empruntées et les points d’arrêt ; – le lieu de dispersion de la manifestation ; – un engagement à assumer la responsabilité de tout dommage qui serait causé par la manifestation sur les personnes et les biens privés et publics. D’autre part, le ministère souligne que, pour des raisons de sécurité, le mohafez est en mesure de modifier ou d’amender les lieux de départ et d’arrivée et l’itinéraire de toute manifestation, mais aussi la date prévue de la manifestation. Il doit être procédé à la formation d’un comité de liaison entre les manifestants et les forces de l’ordre dans le but d’empêcher tout dérapage de la manifestation. Ce comité est formé d’au moins trois représentants des manifestants, nommés par les organisateurs eux-mêmes, et du chef de l’unité des forces de l’ordre présente sur le terrain. Enfin, le ministre de l’Intérieur prend connaissance des propositions du mohafez et peut, s’il le juge nécessaire, convoquer le conseil central de sécurité pour examiner la situation.
Le ministre de l’Économie Marwan Hamadé a estimé hier que « l’interdiction de manifester fera l’objet d’un débat très important au prochain Conseil des ministres», précisant que « le fait de laisser la décision d’interdire les manifestations à certains officiers de sécurité et certains mohafez constitue une dégénérescence au niveau de la prise de décision...