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Actualités - CHRONOLOGIE

ÉLECTIONS - Les FL ne participeront pas aux municipales de Beyrouth L’opposition plus que jamais désunie face à la liste haririenne

Le long week-end pascal a été l’occasion pour les différentes formations politiques de poursuivre les négociations et les tractations en coulisses en vue de clarifier les alliances en prévision des prochaines élections municipales. Si le paysage reste, dans l’ensemble, relativement flou dans la majorité des régions libanaises, à Beyrouth, la situation semble se décanter petit à petit avec le retrait de Assem Salam, ancien président de l’Ordre des ingénieurs de la bataille, et de l’annonce prochaine de la liste haririenne presque finalisée. Dans la capitale, l’espoir de former une liste commune regroupant toutes les mouvances de l’opposition s’est définitivement estompé avec la dernière prise de position affichée par l’ancien député de Beyrouth, Tammam Salam, qui aurait retiré son soutien à son cousin, Assem Salam, en faveur de l’actuel membre du conseil, Abdel-Hamid Fakhoury, soutenu, depuis le début de la campagne, par l’ancien Premier ministre Sélim Hoss. Face à la liste parrainée par le chef du gouvernement, Rafic Hariri, qui se précise de jour en jour, l’opposition apparaît aujourd’hui on ne peut plus désunie. Après un suspense entretenu pendant près de deux semaines, sur l’éventualité de la participation de Assem Salam à une liste commune de l’opposition, celui-ci s’est retiré de la bataille au cours du week-end dernier, n’ayant pas reçu l’aval indispensable de MM. Hoss et Tammam Salam. Ces derniers, qui s’étaient réunis vendredi au domicile de M. Salam, ont définitivement opté pour la liste que tente de former M. Fakhoury, depuis des semaines. De son côté, M. Hoss qui s’est rendu samedi auprès de l’archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar, pour lui transmettre ses vœux à l’occasion de Pâques, a réitéré son appui à M. Fakhoury en s’abstenant toutefois de se prononcer sur la liste que tente de former ce dernier « avant l’annonce des noms de tous les candidats ». À un journaliste qui lui demandait de commenter sa dernière rencontre avec Tammam Salam, il a répondu qu’ils ont définitivement « tranché en faveur de M. Fakhoury ». « Que ceux qui ont décidé de soutenir M. Fakhoury prennent la responsabilité de l’échec de la constitution d’une liste unique de l’opposition », a affirmé de son côté Assem Salam à la presse dimanche dernier dénonçant les « pressions » qui ont été exercées sur son cousin Tammam. Pour sa part, Tammam Salam a insisté hier au cours d’une entrevue accordée à la LBC, sur la nécessité de « distinguer l’opposition politique de l’opposition au plan local », exhortant les différentes formations politiques à « réduire leurs pressions » au cours de cette échéance qui, en définitive, est « d’un intérêt purement local ». Évoquant le « retard » mis par M. Fakhoury à annoncer sa liste, M. Salam a indiqué que le problème se pose en termes « de choix de la personne qu’il faut à la place qu’il faut, à savoir des candidats capables de réussir dans le travail municipal ». Il a en outre accusé « les responsables influents de tenter d’exploiter la situation en leur faveur ». Voilà pour ce qui est de l’opposition dont l’horizon semble relativement bouché à ce stade, contrairement à la liste parrainée par M. Hariri dont on dit qu’il a mis les bouchées doubles pour mettre au point sa liste beyrouthine. Selon une source informée, la plupart des membres de l’ancien conseil municipal vont en principe se présenter à nouveau à quelques exceptions près, la liste complète devant être tranchée au cours des prochains jours. La source précise que M. Hariri aurait donné un ultimatum expirant jeudi prochain pour que les « candidats hésitants » puissent se décider, au plus tard jeudi prochain, notamment, les candidats du Hezbollah, du Tachnag et des FL. Or ces derniers, qui étaient représentés par Joe Sarkis au sein de l’ancien conseil, ont maintenu leur hésitation à prendre part à l’une ou l’autre liste en présence. Une source proche de cette formation a souligné hier que les FL devraient, en principe, annoncer dans les prochains jours leur position définitive à ce sujet, précisant que le parti pourrait se contenter d’afficher une « position symbolique » lors de cette échéance, un avis que partage également Solange Gemayel, veuve du président assassiné Bachir Gemayel, qui a également décidé de se retirer de la bataille. Toujours du côté chrétien, c’est Rachid Jalkh, candidat de la Ligue et ancien membre du conseil municipal, que Mgr Matar a désigné comme représentant des maronites au sein de la liste haririenne. Une réunion regroupant les représentants du Tachnag, du Hezbollah, d’Amal, des Kataëb proches du ministre d’État au Développement administratif, Karim Pakradouni, du PSNS et du parti Baas est prévue aujourd’hui pour définir leurs positions respectives et mettre la touche finale à la liste. La source précise que M. Pakradouni devrait en principe se prononcer en faveur de son candidat, Bernard Gerbaka, ancien membre de la municipalité et représentant des « minorités » au sein du conseil syriaque-catholique, le Tachnag n’étant pas encore sûr de l’un de ses deux candidats. La Jamaa islamiya a en principe opté pour hajj Issam Barghout, membre de l’ancien conseil. Fadi Chahrour (chiite) pourrait être le candidat favori du mouvement Amal, a encore indiqué la source. L’ancien chef d’État Amine Gemayel a pour sa part donné son aval à la cette liste. Quant à Gebran Tuéni, membre de KC et PDG du quotidien an-Nahar, il a préféré s’abstenir en présence d’une loi municipale qu’il conteste. Parmi les indépendants, la source cite les noms de Adel Boutros, Halim Fayad, Toufic Kfoury (grecs-orthodoxes), Sami Rizk (grec-catholique), Sami Nasr (protestant) et Imad Baydoun (chiite), tous anciens membres de la municipalité, appelés à se représenter. Kamal Bekhazi (grec-orhodoxe) sera probablement remplacé par un autre candidat sur la liste. Quant à Varoujian Kantarjian (arménien-catholique), il continuera de représenter le Ramgavar. Sauf imprévu, les candidats sunnites membres de l’ancien conseil devraient tous se présenter à nouveau. À Jounieh, une entente entre le Bloc national (BN), le Courant patriotique libre (CPL) et les Forces libanaises (FL) s’est concrétisée samedi dernier à l’issue d’une rencontre entre les représentants des trois formations, qui sont convenus de former une même liste baptisée « Opposition et changement ». Ils ont en outre exhorté les candidats indépendants de la localité et l’ensemble des formations de l’opposition à se joindre à cette nouvelle alliance afin de s’engager dans une bataille qui « vise à développer la ville ». Sur un autre plan, le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, s’est pour sa part félicité de l’entente scellée dans la localité de Bmariam, dans le caza de Baabda, entre les maronites et les druzes dans le cadre des préparatifs aux élections municipales. Il a en outre appelé les habitants de Mazraat el-Chouf à élire d’office un conseil municipal au sein duquel les principaux postes seraient occupés selon un système de rotation. Enfin, le responsable des FL à Baabda, Nadi Ghosn, tiendra aujourd’hui une conférence de presse pour préciser la position des Forces libanaises vis-à-vis de l’échéance municipale.
Le long week-end pascal a été l’occasion pour les différentes formations politiques de poursuivre les négociations et les tractations en coulisses en vue de clarifier les alliances en prévision des prochaines élections municipales. Si le paysage reste, dans l’ensemble, relativement flou dans la majorité des régions libanaises, à Beyrouth, la situation semble se décanter...