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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Le ministre des AE reçu par le président turc Obeid : Ankara « se rapproche du cœur du monde arabe »

Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a estimé que la Turquie « est en train de se rapprocher de plus en plus du cœur du monde arabe » en adoptant des positions favorables aux Arabes, notamment sur le plan du conflit israélo-palestinien, et souligné qu’Ankara est capable de jouer un rôle de premier plan dans la région. M. Obeid a tenu ces propos à l’issue d’un entretien, lundi, à Ankara avec le président turc, Ahmet Necdet Sezer. Arrivé dimanche en Turquie pour une visite de trois jours, il avait été reçu le même jour par son homologue turc, Abdullah Gül. « J’ai transmis au président Sezer un message d’affection, de respect, d’appréciation et de gratitude de la part du président Émile Lahoud », a déclaré M. Obeid à l’issue de la rencontre avec le chef de l’État turc. Il a souligné que le sentiment de gratitude était justifié par « la position de la Turquie à l’égard de toutes les questions relatives à la situation arabe, aux droits des Arabes et à leurs demandes ». M. Obeid s’est notamment félicité du soutien apporté par Ankara à l’initiative de paix arabe au Proche-Orient, une initiative qui est, selon lui, « complète du point de vue des droits et des devoirs ». Il a précisé avoir examiné avec ses interlocuteurs turcs « les moyens d’activer des pressions sur la partie israélienne afin de l’amener à revenir sous le parapluie de la légalité internationale ». Le ministre a indiqué avoir également procédé à une évaluation de la situation en Irak avec le chef de l’État turc. Selon lui, il y a aujourd’hui dans ce pays « des tentatives visant à pousser les Irakiens à s’entre-tuer et à installer les divisions entre eux, au lieu de s’efforcer de construire un État unifié, arabe et démocratique ». « Nous avons mis l’accent sur le problème de la politique de deux poids, deux mesures s’agissant de l’application des résolutions internationales et souligné la nécessité de revenir à des critères uniques, tant sur le plan palestinien qu’irakien », a poursuivi M. Obeid, insistant sur le « rôle central, dirigeant et exceptionnel » qui devrait être confié aux Nations unies. Il a également été question de « la nécessité de faire participer des partenaires ayant la volonté et la capacité d’aider à trouver une solution en Irak, mais aussi en Palestine, où il n’existe aucune forme de contrôle sur les agissements israéliens », a-t-il dit. Sur le plan bilatéral, M. Obeid a indiqué qu’une partie de l’entretien a porté sur l’importance de développer les relations libano-turques « jusqu’à un niveau qui soit en harmonie avec les intérêts des deux pays ». « Ce qui est fondamental, c’est que la Turquie, en montrant davantage de compréhension et de soutien à l’égard de nos droits, est en train de se rapprocher de plus en plus du cœur du monde arabe et de ses sentiments », a estimé le ministre. « Pour notre part, nous encourageons cette évolution en raison du poids et de l’influence de la Turquie », a-t-il dit. Prié de préciser comment il entrevoit le rôle croissant d’Ankara dans la région, M. Obeid a indiqué que la Turquie « a les moyens d’agir concrètement dans le cadre de l’Union européenne, du partenariat euro-méditerranéen et de l’Organisation de la conférence islamique, ainsi que du fait de ses relations spéciales avec les États-Unis et de ses contacts avec la partie israélienne ». « Le cœur du monde arabe et musulman, c’est bien entendu la blessure palestinienne, et qui veut soigner ce grand ou petit Moyen-Orient ne devrait pas ignorer ce problème », a-t-il dit. Avant l’entretien avec le président Sezer, M. Obeid s’était rendu au mausolée du fondateur de la Turquie moderne, Moustapha Kemal Ataturk, où il a déposé une gerbe de fleurs. Lundi soir, le ministre était l’hôte à dîner de l’ambassadeur du Liban à Ankara, Georges Siam. Hier, M. Obeid a quitté Ankara pour passer une journée à Istanbul.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, a estimé que la Turquie « est en train de se rapprocher de plus en plus du cœur du monde arabe » en adoptant des positions favorables aux Arabes, notamment sur le plan du conflit israélo-palestinien, et souligné qu’Ankara est capable de jouer un rôle de premier plan dans la région.
M. Obeid a tenu ces propos à l’issue...