Les Américains massent des troupes aux portes de Najaf et de Kerbala Les rapts se multiplient, les étrangers fuient l’Irak

Alors que pour les étrangers, Bagdad prend les allures de Beyrouth pendant la guerre, la coalition a confirmé hier l’étendue des dégâts en annonçant la disparition ou le kidnapping d’une quarantaine de personnes de 12 pays différents. Si hier cinq Russes et trois Ukrainiens ont été relâchés, quatre Italiens et un journaliste français ont été enlevés. Une situation qui a incité de nombreux pays, dont la France, à appeler leurs ressortissants à quitter l’Irak. Certains n’avaient pas attendus ces recommandations pour fuir le pays. Sur le terrain, la trêve qui devait durer jusqu’à hier soir à Falloujah a été entachée d’accrochages qui ont coûté la vie à deux soldats américains et à neuf Irakiens. Parallèlement, le leader radical chiite, Moqtada Sadr, se disait à la fois prêt au martyre et à la négociation avec la coalition ainsi qu’à la disposition de la marjahiya, la plus haute autorité chiite en Irak. Mais, sur le terrain, les Américains massaient leurs troupes aux portes de Najaf et Kerbala pour écraser la rébellion.