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Actualités - CHRONOLOGIE

Berry utilise les surnuméraires comme projectiles contre le gouvernement

Le « danger » de perdre des hommes à soi est pratiquement passé puisque le Conseil des ministres a pieusement refermé le dossier des fonctionnaires surnuméraires, dont l’Administration se trouve truffée par presque tous les pôles d’influence. Nabih Berry se saisit de cette question pour alimenter sa nouvelle campagne. Dirigée contre un gouvernement où il est lui-même fortement représenté. Ce qui ne l’empêche pas de tirer à boulets rouges sur l’EDL, dont le ministre de tutelle est pourtant l’un de ses partisans d’Amal, Ayoub Hmayed. Ces attaques d’autant plus fascinantes qu’elles reflètent un amour certain de l’art pour l’art. En effet, le speaker du Parlement est bien placé pour savoir qu’elles ne servent à rien d’autre qu’à empoisonner le climat politique. Car il est de notoriété publique qu’il est hors de question de dégommer le cabinet actuel avant la présidentielle. Tout simplement parce que les décideurs ne le veulent pas. Il convient d’ailleurs de souligner que, dans le ton, Berry ne s’est pas montré hier aussi virulent que les jours précédents. Tout en restant critique. Hier, c’est donc sur les surnuméraires que le président de la Chambre s’est appesanti. Sous une forme à la fois interrogative et exclamative : « L’excédent de fonctionnaires ne constitue-t-il pas l’un des chapitres-clés du gaspillage des fonds publics ? » Il reproche donc au Conseil des ministres d’avoir éludé ce dossier en reportant l’examen du rapport établi par le ministre de la réforme administrative, Karim Pakradouni. Pour lui, la solution est toute trouvée. Il faut mettre un paquet de surnuméraires à la disposition des municipalités. Dont bon nombre se plaignent de manquer de personnel. Une idée d’autant plus appropriée qu’elle a été avancée, à Msayleh, devant une délégation d’édiles sudistes, les Sidoniens en tête. Étaient représentés les villages de Ghaziyeh, Bissarieh, Ghassaniyeh, Zrariyeh, Kharayeb, Kfarhouna et Mallikh. Berry a souligné dans son discours qu’il faut aussi que l’État redonne aux municipalités les arriérés de crédits qu’il leur doit pour qu’elles puissent ouvrer au développement. Il a invité, dans un appel d’apaisement, les Sudistes à oublier les rancœurs des municipales. Puis il a repris ses critiques contre le gouvernement. Pour affirmer que tout le battage, pendant des semaines, autour du swap n’en valait pas la peine. Puisque le report de l’opération ne se justifiait pas. Il a mis l’accent enfin sur le retard, le laxisme apportés dans les traitements des urgences socio-économiques. De son côté, le Dr Abdel Rahman Bizri, président de la municipalité (antiharirienne) de Saïda, a déclaré que cette ville espère que le président Berry continuera à la soutenir.
Le « danger » de perdre des hommes à soi est pratiquement passé puisque le Conseil des ministres a pieusement refermé le dossier des fonctionnaires surnuméraires, dont l’Administration se trouve truffée par presque tous les pôles d’influence. Nabih Berry se saisit de cette question pour alimenter sa nouvelle campagne. Dirigée contre un gouvernement où il est lui-même...