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Dette - Les contacts ont commencé pour la mise en application du swap Hariri réunit le Conseil de la privatisation pour la première fois depuis de longs mois

Alors que les premières démarches pour mettre en application les décisions prises, jeudi en Conseil des ministres, au sujet du rééchelonnement d’une partie de la dette commençaient hier, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a présidé une réunion du Conseil supérieur de la privatisation, la première depuis de longs mois. Cette réunion est intervenue au lendemain d’une série de séances du Conseil des ministres marquées par la trêve politique entre les piliers de l’Exécutif, mais aussi par une sévère mise en garde de M. Hariri contre une nouvelle crise financière au Liban si des réformes ne sont pas rapidement mises en œuvre. Ainsi, en pleine discussion sur le swap, M. Hariri avait informé le Conseil des ministres que la dette publique, qui s’élève aujourd’hui à environ 35 milliards de dollars, atteindrait 45 milliards en 2007 si des réformes financières n’étaient pas engagées au plus tôt. Les privatisations de certains secteurs publics entrent naturellement dans ces réformes. M. Hariri cherche-t-il ainsi à reprendre l’initiative sur le plan économique après l’épisode du swap, procédé défendu par le chef de l’État, Émile Lahoud, et contre lequel il avait dans un premier temps mobilisé ses troupes avant d’y souscrire sous l’effet des efforts de Damas d’imposer une trêve d’ici à l’élection présidentielle ? Les prochaines semaines le diront. Entre-temps, l’attention se portera au cours des prochains jours sur les contacts entre les pouvoirs publics et les banques pour mettre en application l’accord sur le rééchelonnement de la dette, aux termes duquel les eurobonds venant à échéance en 2005 seront échangés contre des émissions nouvelles d’emprunts obligataires avec une échéance à cinq ans. Cette opération, dite de swap, devra donc être effectuée avant septembre. Un autre swap relatif à des émissions nouvelles d’emprunts obligataires venant à échéance en 2006 est reporté au début de l’année prochaine, soit après l’élection présidentielle. Un membre du gouvernement, interrogé par l’AFP, a souligné hier que « le terrain du compromis a été préparé par Damas, qui favorise ces temps-ci M. Lahoud ». Hier, le ministre des Finances, Fouad Siniora, son directeur général, Alain Bifani, et le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, ont entamé des contacts avec les dirigeants de l’Association des banques dans le but de s’entendre sur le mécanisme d’application du swap. Ce mécanisme devra être mis en place dans un délai maximal de deux semaines. Dans l’intervalle, le chef de l’État doit recevoir la semaine prochaine l’Association des banques qui fera connaître sa position définitive à ce sujet. Rappelons que les banques libanaises sont détentrices à hauteur de 80 % environ des eurobonds venant à échéance en 2005. La réunion du Conseil supérieur de la privatisation s’est déroulée hier en présence des ministres Marwan Hamadé, Bahige Tabbarah et Fouad Siniora, ainsi que du secrétaire général du Conseil, Ghazi Youssef.
Alors que les premières démarches pour mettre en application les décisions prises, jeudi en Conseil des ministres, au sujet du rééchelonnement d’une partie de la dette commençaient hier, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a présidé une réunion du Conseil supérieur de la privatisation, la première depuis de longs mois.
Cette réunion est intervenue au lendemain d’une...