Libertés - L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme condamne la répression de la manifestation de mercredi Les autorités libanaises appelées à garantir le droit à la liberté d’expression

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), a exprimé dans un communiqué sa « vive préoccupation à la suite de la dispersion violente d’un rassemblement pacifique qui avait été organisé le 7 avril à Beyrouth en faveur de la libération des prisonniers libanais détenus en Syrie ». L’observatoire, qui rappelle ce qui s’était passé lors de la répression de la manifestation organisée à l’initiative du Comité des familles de détenus libanais en Syrie et de Solide, « dénonce ces faits, qui constituent une grave atteinte à la liberté d’expression et de rassemblement pacifique et qui s’inscrivent en contradiction flagrante avec les dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1998 ». « Le texte, poursuit le communiqué, garantit le droit de se réunir et de se rassembler pacifiquement. » « Conformément aux procédures et aux instruments internationaux applicables, chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de s’adresser sans restriction aux organes internationaux compétents, de manière générale ou spéciale, pour recevoir et examiner des communications relatives aux droits de l’homme, et de communiquer librement avec ces organes », a ajouté l’observatoire en citant un des articles de la déclaration. Il a appelé les autorités libanaises à « mettre fin à toute forme de violence à l’encontre des familles de prisonniers et de disparus, des étudiants ainsi que des membres d’ONG qui les soutiennent ». Il les a également invitées à « garantir leur droit à la liberté d’expression, conformément à l’article 19 du pacte international relatif aux droits civils et politiques et à se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme et aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, ratifiés par le Liban ».